Un Magogois au coeur de la nouvelle série «Climat d’urgence»

TÉLÉVISION. Bien connu dans la région comme l’un des instigateurs du nouveau « skatepark » ainsi que pour avoir été caméraman sur la série « Skate le monde », Mathieu Couture a repis la route au cours des derniers mois pour travailler sur un nouveau projet télé, intitulé « Climat d’urgence ».

Cette série documentaire, diffusée sur TV5, transporte les téléspectateurs aux quatre coins du globe en compagnie de l’animateur Vincent Graton. L’idée est de témoigner de l’impact des changements climatiques sur les humains et les écosystèmes, en allant à la rencontre de différentes communautés.

À titre de caméraman, Mathieu Couture a participé à six des treize épisodes qui l’ont conduit en Australie, Alaska, Californie, Sénégal, Kenya et Bangladesh. Des tournages intensifs, répartis à différents moments au cours des derniers mois, qui ont fait vivre au Magogois une expérience à la fois bouleversante et inspirante.

« L’idée de l’émission n’est pas d’être moralisateur, comme c’est souvent le cas lorsqu’on parle des changements climatiques. Oui, on montre les impacts, mais la série met aussi en lumière les êtres humains et leurs capacités incroyables de s’adapter et d’innover, malgré parfois des moyens extrêmement limités. Et lorsqu’on lui laisse un peu de place, c’est impressionnant de voir à quel point la nature est capable de reprendre ses droits, même là où ça semble impossible », partage Mathieu Couture.

Mathieu Couture, en plein tournage de l’émission  » Climat d’urgence « . (Photo gracieuseté – Mathieu Couture)

Des rencontres confrontantes

Au-delà des enjeux climatiques qui sont au coeur du concept de l’émission, le caméraman soutient que ces périples à l’étranger ont été frappants à bien des égards. Il se souvient notamment d’une entrevue réalisée dans un village du Bangladesh, où l’équipe technique et l’animateur sont repartis complètement déstabilisés. « On a rencontré une jeune fille qui avait été donnée par sa mère dans l’espoir de lui offrir une meilleure vie, mais aussi pour avoir quelques sous de plus pour nourrir ses autres enfants. Après l’entrevue, tout le monde s’est mis à pleurer en se disant que ça n’avait aucun bon sens. »

« Pour comprendre l’extrême pauvreté, il faut la voir, la vivre, la sentir, l’entendre et la toucher. Et c’est quelque chose qui s’imprègne en toi pour le reste de tes jours, un peu comme un tatouage. Tu ne peux pas comprendre la douleur tant que tu n’as pas eu une aiguille dans ta peau et après, tu es marqué à vie. »

Parmi ses moments marquants plus porteurs d’espoir, le Magogois se souvient d’une communauté au Sénégal qui a fait preuve de débrouillardise pour créer une source d’énergie à faible coût, et ce, avec des moyens très limités. « Ils récupèrent tous les excréments humains et d’animaux et les mettent dans des espèces de puits qui sont en fait des biodigesteurs. Avec un mélange d’eau, le tout dégage du méthane qui sert de gaz naturel comme source d’énergie pour la cuisson et l’éclairage. Et à la fin du processus, ils utilisent les restants de la matière première comme engrais et fertilisant pour leur agriculture. C’est tellement ingénieux que je ne comprends pas que ça n’existe pas ici », -partage-t-il.

(Photo gracieuseté – Mathieu Couture)

Vincent Graton, l’animateur tout désigné

Le caméraman garde aussi d’excellents souvenirs de sa première expérience de travail avec Vincent Graton, avec qui il a noué un lien d’amitié très fort. « Vincent, c’est vraiment une perle et ç’a été un cadeau incroyable dans ma carrière de le rencontrer et de partager ces moments uniques. Pour lui, cette série était en quelque sorte le projet d’une vie et il s’est vraiment investi à fond dedans. À chaque endroit que l’on visitait, il était très informé et préparé. Il a même écrit quelques poèmes découlant de ses propres réflexions, qui sont magnifiques et très justes. »

S’il compte déjà une quarantaine de pays à son actif, le Magogois continuera de voyager en 2024, lui qui participe à un autre projet télévisuel, soit la série « -Expat ». Cette fois-ci, Mathieu Couture accompagne l’animateur Jean-Michel Péloquin à la rencontre d’expatriés québécois, qui ont refait leur vie ailleurs dans le monde. Une nouvelle aventure qui le conduira notamment à Los Angeles, Bélize, îles Caïman, Pérou et l’île du Curaçao.

D’ici la diffusion de cette nouvelle saison d’« Expat », il est possible d’écouter quelques épisodes de « Climat d’urgence » à tv5unis.ca/climat-durgence.

Le Magogois Mathieu Couture (3e sur la photo) a fait partie de l’équipe de tournage de  » Climat d’urgence  » en compagnie de Vincent Graton (animateur), Mathieu Vachon (réalisateur) et Olivier Cheneval (caméraman). (Photo gracieuseté – Mathieu Couture)