Un fauteuil roulant qui pourrait changer la vie de Valérie Duclos

MOBILITÉ. Valérie Duclos a les yeux qui brillent lorsqu’elle parle de son fils de 8 ans, « la plus belle chose qui soit arrivée dans sa vie ». Et elle s’emballe tout autant en pensant qu’elle pourrait profiter encore plus de sa présence en faisant l’acquisition d’un fauteuil roulant tout terrain, d’une valeur de 20 000 $.

Âgée de 42 ans, Valérie Duclos vit avec la sclérose en plaques depuis 23 ans. Si sa mobilité a diminué au fil des ans, celle de son garçon Devon, en contrepartie, a passablement augmenté.

« Mon fils a beaucoup d’énergie et aime faire du sport (particulièrement le hockey). C’est parfois très difficile pour moi de l’accompagner dans les arénas ou encore à la patinoire du coin », explique la mère de famille magogoise.

Consciente qu’elle a peut-être pigé le mauvais numéro à la loterie de la santé, Mme Duclos fait tout de même partie de ces gens qui préfèrent s’attarder davantage aux bons côtés de la vie. « Mon conjoint (Paul Ducharme) et moi, on ne devait pas avoir d’enfant, pour diverses raisons médicales, mais je suis malgré tout tombée enceinte, raconte-t-elle. Et bien que ma condition physique se soit détériorée à la suite de ma grossesse, l’arrivée de mon fils est à mes yeux un p’tit miracle. »

« Quelques mois avant d’être enceinte, on a aussi été dans l’obligation de déménager et nous nous sommes retrouvés par hasard juste en face de l’école Sainte-Marguerite. Avec un enfant qui allait se pointer le bout du nez, ça ne pouvait pas mieux tomber. Voilà un autre p’tit miracle », estime celle qui fait partie du comité de parents de l’établissement scolaire.

Valérie Duclos a transmis sa passion du sport à son fils Devon. (Photo Le Reflet du Lac – Patrick Trudeau)

Le sport de mère en fils

Grande sportive durant sa jeunesse, Valérie Duclos a rapidement constaté que la pomme n’était pas tombée bien loin de l’arbre. Fiston carbure aussi à l’activité physique, et maman essaie d’assister à la plupart de ses sorties, tant bien que mal.

Mais parce qu’elle se déplace avec une marchette ou encore avec un fauteuil roulant de base, son autonomie reste limitée. « C’est particulièrement difficile en hiver, dans la neige. Je n’ai jamais pu aller avec lui à la Fête des neiges (de Magog) », se désole-t-elle.

Une lueur d’espoir est apparue lorsqu’elle a découvert la compagnie Trackz mobilité, qui se spécialise dans les fauteuils roulants adaptés pour tous types de terrains.

Avec le modèle HP Plus, qui comprend un système « EMotion » (comme les vélos à assistance électrique), les mots liberté et autonomie prennent tout leur sens. « Je l’ai essayé durant une journée et vous ne pouvez imaginer à quel point ça fait une différence. On peut circuler sans risque sur un trottoir ou une route cahoteuse, et c’est beaucoup plus compact qu’un quadriporteur. »

« Les possibilités d’activités sont immenses. Cet engin, c’est le Saint Graal des fauteuils », s’exclame-t-elle.

Mais cette technologie a un prix: quelque 20 000 $. Consciente que la majorité de sa clientèle n’a pas les moyens de défrayer aisément une telle somme, la compagnie Trackz propose elle-même une plateforme pour la cueillette de dons, via sa division Une Petite Poussée.

Depuis un peu plus d’une semaine, Mme Duclos a ainsi une campagne de sociofinancement à son nom (« la vraie liberté pour Valérie »), afin de l’aider à acquérir son fauteuil.

Elle peut également compter sur les conseils de Jean-Thomas Boily, un ancien athlète de haut niveau dans le sport en fauteuil roulant et aujourd’hui organisateur d’événements sportifs avec la compagnie Endurance Aventure. « S’il y a quelqu’un qui peut comprendre les difficultés qu’on vit lorsqu’on se déplace en fauteuil roulant, c’est bien lui. C’est un bon mentor pour moi durant cette campagne de financement », se réjouit-elle.

Pour contribuer à la campagne de Valérie Duclos, cliquez ici