Un bilan routier encourageant

STATISTIQUES.  On ne sait pas si c’est parce que les automobilistes sont plus prudents ou si c’est simplement dû à un concours de circonstances, mais le plus récent rapport annuel de la Régie de police de Memphrémagog (RPM) montre des signes encourageants sur le réseau routier, avec notamment moins d’accidents avec blessés.

En 2023, on dénombre 632 accidents sur l’ensemble du réseau routier de la RPM qui comprend les  municipalités de Magog, du Canton d’Orford, d’Austin et de Sainte-Catherine-de-Hatley. Ce nombre correspond à la tendance des dernières années, mais ce qui détonne, c’est le nombre d’accidents avec blessés. En 2023, la RPM en a comptabilisé seulement 71 comparativement à 106 et 99, respectivement en 2022 et 2021. 

L’autre excellente nouvelle, aux yeux du directeur de la RPM, Mario Leblanc, est que les routes de la région n’ont fait aucun décès l’année dernière. «C’est un bilan qui me réjouit énormément, car nous avons un grand territoire avec plusieurs chemins en milieu rural où la limite de vitesse est assez élevée. Quand un accident se produit à ces endroits, les conséquences peuvent être majeures. Heureusement, les plus récentes statistiques montrent des signes très positifs.»

Tout en estimant que la forte présence policière peut être un facteur dissuasif envers les conducteurs qui ont tendance à rouler rapidement, le directeur est d’avis que des éléments circonstanciels peuvent aussi avoir joué en faveur de ces statistiques. «Les conditions climatiques ont évidemment un impact important sur le nombre d’accidents. En 2023, l’hiver a été relativement clément, avec moins de tempêtes, alors les déplacements se sont faits plus facilement. Et 2024 risque d’être encore mieux si on se fie à la saison hivernale qui vient passer, et c’est tant mieux ainsi.»

Le directeur de la Régie de police de Memphrémagog, Mario Leblanc. (Photo Le Reflet du Lac – Pierre-Olivier Girard)

Toujours du travail à faire en zone scolaire

Sur le terrain, il y a tout de même des signes encourageants aux yeux des patrouilleurs, alors que certaines routes où la vitesse était problématique sont maintenant moins propices à l’émission de constats d’infraction. C’est le cas notamment du chemin Alfred-Desrochers ou encore de la route 216 où la RPM constate d’importantes améliorations sur le respect des limites. 

À l’inverse, d’autres secteurs exigent une présence policière plus accrue. «Il y a évidemment les zones scolaires où il faut toujours assurer une surveillance particulière. On voit encore trop des gens qui y circulent trop vite. Oui, 30 km/h, ça peut paraître lent, mais c’est nécessaire, d’autant plus qu’il s’agit de zones très restreintes. C’est assez simple à respecter. Une autre route problématique pour la vitesse est le chemin de North Hatley.»

Précisons que l’an dernier, le temps de réponse de la RPM pour un appel d’urgence, tous types confondus, était en moyenne de 5 minutes et 10 secondes.

L’alcool donne encore des maux de tête

Outre la vitesse, un autre fléau qui donne des maux de tête aux autorités est l’alcool au volant. En 2023, ce sont 110 conducteurs qui ont été arrêtés pour des infractions de conduite avec les capacités affaiblies. «On met beaucoup d’efforts pour encourager les gens à ne pas consommer d’alcool avant de prendre la route, que ce soit par des campagnes de sensibilisation ou encore des barrages policiers. Malgré tout, les arrestations sont en hausse de 11,6%, ce qui est désappointant. Et c’est faux de penser que ce sont principalement des jeunes. On arrête des gens de tous les âges qui en sont, pour la plupart, à leur première offense pour ce type de crime», soutient Mario Leblanc.

La même tendance à la hausse s’applique pour la drogue au volant, alors que 13 conducteurs ont été interceptés pour ce type de délit en 2023. À titre indicatif, on en dénombrait 21 pour l’ensemble des trois années précédentes (2020 à 2022).