Tolérance zéro pour contrer les insultes et les menaces 

La Ville de Magog garde le cap pour dénoncer les incivilités (insultes, menaces, agressions verbales) dont sont victimes ses employés. La direction adopte le mode tolérance zéro, surtout que ces comportements surviennent presque deux fois par mois depuis novembre 2022.

La majorité des incivilités sont des agressions verbales. Par exemple, une préposée au stationnement s’est fait traiter de «pétasse» et de «connasse» sur un ton agressif et menaçant par un utilisateur qui ne respectait par la réglementation concernant les stationnements.

Lors d’une discussion téléphonique, un citoyen a traité un employé de «mangeux de marde» et «d’enfant de chienne» en criant à tue-tête et en sacrant.

Quelques commentaires ont perturbé des gens du Service Go pendant les inondations de l’été dernier, ayant notamment provoqué l’interdiction de navigation sur les cours d’eau. Des personnes irritées et frustrées blâmaient les employés pour «avoir scrappé notre été».

Pour la mairesse Nathalie Pelletier, il ne fait aucun doute que ces comportements doivent être éliminés, sinon être diminués en nombre. «Il faut agir promptement, mais les gens ont aussi et parfois la mèche courte aux restaurants et contre des arbitres dans les sports», s’inquiète-t-elle.

Mme Pelletier invite les citoyens à la modération pour éviter des cas réels comme celui d’un homme qui a craché aux pieds d’un préposé au stationnement parce qu’il était mécontent d’une intervention visant à lui rappeler les droits de stationnement. Elle comprend également très mal comment des Magogois qui déblaient leur entrée de cour lancent leur pelle avec rage devant la déneigeuse lorsque ce véhicule passe au mauvais moment, tout en remblayant l’entrée de neige.

La sensibilisation pourrait expliquer la réduction des comportements irrespectueux à l’égard des contrôleurs routiers près des chantiers. Il n’y a eu aucun rapport remis à la police depuis trois cas qui auraient pu mal tourner. Par exemple, une personne est sortie de sa voiture pour tenter de frapper un signaleur. Un autre conducteur s’est avancé vers un des employés municipaux avec son véhicule pour faire comme s’il allait lui «foncer dedans».

Des messages réclamant une reformulation de la demande, sans quoi la requête ne sera pas traitée, ainsi qu’une lettre d’incivilité signée ou remise par le directeur général à la personne fautive, semblent également porter fruit. 

La vingtaine d’incivilités compilées entre novembre 2022 et janvier 2024 touchent aussi des tentatives d’intimidation psychologique ou physique, une atteinte à la réputation, du harcèlement et une agression physique.

Aucune poursuite en justice n’a été entreprise jusqu’à maintenant, mais tous les cas sont signalés à la Régie de police Memphrémagog. Des constats d’infraction seront donnés au besoin.