Sifflet des trains: Magog demande à Ottawa de prendre ses responsabilités

TRANSPORTS. Après avoir refusé d’investir pour éliminer le sifflet des trains, l’automne dernier, la Ville de Magog demande officiellement au gouvernement fédéral de prendre ses responsabilités pour satisfaire un nombre grandissant de citoyens qui réclament le retrait de cette nuisance sonore.

Adoptée lundi dernier (19 février), la résolution demande à Transports Canada de faire pression sur la compagnie ferroviaire privée CPKC. Les élus souhaitent que cette entreprise s’implique elle-même financièrement plutôt que de refiler la facture aux contribuables canadiens et municipaux.

Aux dires de la mairesse Nathalie Pelletier, il est inconcevable que CPKC s’en lave les mains et qu’Ottawa subventionne des millions pour éliminer les sifflets, tandis que les municipalités paient également une portion des travaux nécessaires pour maintenir la sécurité des piétons et des automobilistes aux passages à niveau. 

À Magog, par exemple, l’aménagement de 400 mètres de clôture de part et d’autre de la voie ferrée et l’installation de barrières à chaque passage à niveau coûteraient 4 M$. Ces ajouts seraient primordiaux pour sécuriser les traverses et éviter les intrusions sur les rails, surtout dans un contexte où le train passerait sans avertir. Les subventions fédérales couvriraient jusqu’à 80%, réduisant la facture magogoise à un minimum de 800 000 $. 

Cette somme est toujours jugée trop élevée par les élus, surtout que l’entretien des clôtures et la mise aux normes des traverses sont exclus des 4 M$. Ces dépenses additionnelles seraient donc à la charge des contribuables magogois.

Les élus incitent Ottawa et la compagnie CPKC à trouver des solutions à leurs frais afin d’éliminer le sifflement des trains. «Ce n’est pas aux municipalités à assumer ces responsabilités», insiste Mme Pelletier.