Nexkémia veut rassurer les Pottonais concernant ses infractions environnementales

ENVIRONNEMENT. Aux prises avec quatre infractions environnementales et une amende possible de 10 000 $, l’entreprise Nexkémia Pétrochimie tient à rassurer les citoyens du Canton de Potton. Sa direction affirme que les rejets de contaminants dans la nature n’ont jamais impacté la faune, l’environnement, la rivière Missisquoi et ni la population.

Le directeur général Pierre Beaudry respecte le travail des inspecteurs du ministère de l’Environnement. Il confirme les dépassements des normes au-delà de la concentration déterminée par la loi, mais il tient à préciser que ceux-ci ne dépassaient que très légèrement les règles. «Nous avons toujours corrigé le tir en 24 heures et nous avons aussi investi 500 000 $ dans notre usine de traitement des eaux usées pour améliorer son efficacité», explique-t-il en réaction à un reportage de Radio-Canada, la semaine dernière.

Deux des infractions ciblaient le rejet d’aluminium en mars 2021 et en mars 2022 à la sortie de son usine de traitement. Le troisième dossier touche un apport supérieur en oxygène dans la rivière, ce qui risquait de perturber les poissons de la rivière Missisquoi si la quantité est trop élevée. «C’était tellement faible comme impact qu’il n’y a jamais eu de conséquences sur les poissons», insiste M. Beaudry.

Le quatrième dossier est d’ordre administratif, aux dires du directeur général. Le permis d’exploitation de la compagnie autorise jusqu’à un maximum de 140 millions de livres de polystyrène expansé annuellement. L’entreprise a acheté des équipements pour majorer à 125 millions, tout en demeurant sous le maximum autorisé de 140 M$, mais elle a omis d’informer le ministère. 

Sans vouloir banaliser ni refuser de prendre ses responsabilités, Pierre Beaudry mentionne que ces trois dépassements des normes sont les seuls sur les 1260 tests officiels réalisés en 15 ans à l’usine. «Ça équivaut à un taux de conformité de 99,8%. On doit néanmoins viser 100 % et être les meilleurs», observe-t-il.

M. Beaudry ajoute que les 90 employés, incluant une équipe de 12 chimistes et ingénieurs, sont très vigilants et consciencieux. L’usine de traitement des eaux usées fonctionne 24 heures sur 24. Les rejets sont testés au quotidien.

L’entreprise conteste actuellement ces infractions émises par le ministère de l’Environnement. La sanction pécuniaire de 10 000 $ est reliée uniquement au dépassement de la limite de la demande biochimique en oxygène, en octobre 2022.