Magog: un défibrillateur accessible à l’année grâce à un boîtier chauffant

SANTÉ. Les citoyens de Magog sont maintenant plus en sécurité alors qu’une boîte chauffante abritant un défibrillateur externe automatisé (DEA) a été installé à l’extérieur de l’École Montessori Magog, à la disposition de tous les Magogois. C’est la Fondation Jacques-de Champlain qui a fait le don de l’appareil à l’établissement, le 19 décembre dernier.

Ce boîtier chauffant, conçu par l’entreprise britannique Defib Store, est le premier du genre en Estrie et l’un des seuls actuellement installé au Québec. Celui-ci permet l’utilisation du défibrillateur en tout temps, une priorité selon l’ancien directeur général du Centre de Communication Santé Estrie, Marc Gay.

« Un arrêt cardiaque peut survenir à tout moment. C’est très louable pour toute organisation d’avoir un défibrillateur dans ses bureaux. Cependant, si celui-ci n’est pas accessible pour quelconque raison, par exemple, si l’urgence survient lorsqu’un commerce est fermé, il devient inaccessible, donc inutile. Pour chaque minute que la réanimation/défibrillation est retardée, les chances de survie diminuent de 10%, d’où l’importance d’avoir des appareils accessibles à tout moment », explique M. Gay.

UN PETIT EFFORT PEUT FAIRE UNE GRANDE DIFFÉRENCE

Médecin urgentologue à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke (CHUS) et vice-président de la Fondation Jacques-de Champlain, le Dr Wayne Smith profite de cette initiative pour rappeler l’importance de ces appareils et de savoir comment les utiliser. 

« Ce serait très pertinent d’avoir d’autres défibrillateur extérieurs comme celui-ci, afin d’avoir un appareil disponible facilement peu importe où on se trouve. Cependant, j’ai aussi l’impression qu’il n’y a pas suffisamment de gens qui savent comment s’en servir, ou même qui connaissent la marche à suivre dans une situation d’urgence. Des formations sont facilement accessibles et peuvent permettre de sauver des vies. »

Le médecin ajoute qu’en étant passif lors d’une situation d’urgence, il est possible de devenir indirectement une victime de l’événement. « Lorsque la personne décède, c’est évidemment malheureux pour elle et pour les proches, mais ça peut être très perturbant pour la personne qui apprend qu’elle aurait pu lui sauver la vie si elle avait su comment agir. »

Les deux hommes s’appuient sur le fait qu’il ne faut pas beaucoup d’efforts pour peut-être faire une grande différence.

« Apprendre à sauver une vie, ça n’a pas de prix, insiste le Dr Smith. Prenez le temps de vous informer. C’est une façon de traduire votre amour pour vos êtres chers et votre communauté. »

« Vous pouvez donner une seconde chance, une seconde vie à quelqu’un. Lui permettre de devenir un parent, un grand-parent et de continuer à vivre de façon tout à fait normale », complète M. Gay.