Les copropriétaires du Manoir des Sables réclament plus de souplesse auprès du syndicat
RELATIONS DE TRAVAIL. Les copropriétaires du Manoir des Sables, Bing Zhao (président) et Lin Guo, digèrent mal la sortie publique du Syndicat des Métallos en pleine période de négociations, la semaine dernière.
Les travailleurs de cet établissement hôtelier du Canton d’Orford ont voté pour un mandat de grève générale illimitée dans une proportion de 100%, le 13 mai dernier. Cependant, MM. Zhao et Guo remettent en doute la véracité de cette proportion, ajoutant que les syndiqués étaient même étonnés de voir leurs propres représentants faire une sortie «prématurée» aussi tôt dans les négociations. «L’attitude du syndicat est inacceptable et ça discrédite l’entreprise aux yeux du public, de nos employés et de la main-d’oeuvre à venir», déplorent-ils.
M. Zhao assure que les discussions se font majoritairement en français, contrairement aux doléances des Métallos. Il n’apprécie guère de lire que les pourparlers avancent puis reculent, alors que c’est le «syndicat qui reste campé sur ses positions».
À l’aide d’un interprète présent lors de l’entrevue – il assiste aussi aux négociations – M. Zhao juge trop élevées les demandes salariales du syndicat. «On réglerait plus rapidement si le syndicat demandait un salaire calqué sur le marché régional, tient-il à préciser. Les Métallos sont toutefois déconnectés de la réalité estrienne.»
Les copropriétaires réclament plus de souplesse du côté syndical, plus particulièrement au niveau salarial. «Une hausse de 20% dès la première année, ça n’a aucun sens, peste M. Guo. Ça risque de nous conduire à la faillite.»
M. Zhao demande au syndicat de faciliter les négociations, un peu comme se sont déroulées les discussions avec la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) l’an dernier à l’Hôtel Chéribourg, qui appartient aux mêmes propriétaires. «Comment expliquer que nos employés du Chéribourg ont unanimement endossé notre entente de travail, alors qu’on propose des ajustements et des conditions identiques au Manoir des Sables?», se questionne-t-il.
Un retour à la table de négociation est prévu ce vendredi 24 mai.