Le Marais en bonne santé financière

BUDGET.  Malgré les constants défis budgétaires auxquels doit faire face un organisme à but non lucratif, la santé financière se porte bien à l’Association du marais de la Rivière-aux-Cerises (LAMRAC), qui a dégagé un surplus d’environ 56 000 $ au terme de sa dernière année.

Arrivée à la direction générale de LAMRAC en 2023, l’ancienne mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, soutient que le portrait financier est encourageant. Elle rappelle d’ailleurs que l’organisme a vécu une période très difficile en 2018, qui fragilisait grandement ses opérations.

« Le financement est toujours un défi. Heureusement, LAMRAC compte sur l’appui de généreux mécènes comme M. Desmarais, la Fondation Bannerman ou encore Desjardins. Ces gens sont toujours là pour nous appuyer dans notre mission, ce qui fait une grande différence dans notre travail », souligne Mme Hamm.

Si les programmes de subventions sont également au coeur du financement de l’organisme, ses gestionnaires cherchent constamment des solutions pour générer de nouveaux revenus. En 2023, LAMRAC a récolté 164 000 $ en revenus autonomes grâce notamment à sa boutique, ses camps de jour, la location de ses salles ainsi que des visites de groupe.

À ce montant s’est aussi ajoutée une somme de près de 75 000 $, provenant des revenus des stationnements au centre d’interprétation du Marais (CIM). « Cette année, nous avons réaligné notre approche à la boutique en travaillant sur une politique d’achat local pour les articles en vente qui correspond davantage à nos valeurs. On a hâte de pouvoir en mesurer l’impact. »

Notons qu’à elle seule, la boutique a totalisé des ventes de 55 750 $ l’an dernier.

Le rêve d’un bâtiment pour les classes vertes

Pour leur part, les locations de salle ont apporté 37 500 $ dans les coffres, soit une augmentation de 37% par rapport à 2022. Aux yeux de Mme Hamm, ce volet demeure sous-exploité en raison de contraintes d’espace. « Nos classes vertes durant la saison estivale, qui sont en fait des camps de jour, sont presque toujours pleines. Ces groupes occupent l’une de nos salles pendant huit semaines, ce qui nous empêche, à l’inverse, de louer cet espace à d’autres fins et ainsi, générer davantage de revenus. On caresse le rêve d’avoir, un jour, un petit bâtiment à part qui servirait pour nos classes vertes, qui sont toujours très populaires», partage la directrice générale.

Des nouveautés qui en mettront plein la vue

Ayant comptabilisé plus de 227 000 visites en 2023, LAMRAC met tout le paquet cette année pour attirer davantage de curieux, mais particulièrement au CIM. D’une part, une toute nouvelle exposition permanente sera dévoilée l’automne prochain, où les visiteurs seront plongés dans une expérience immersive à la fine pointe de la technologie. « L’ancienne exposition datait de l’époque où il y avait beaucoup de panneaux d’interprétation et de lecture, mais peu d’interactions. Dans la nouvelle, ce sera plutôt une projection tout autour de la salle, parfois surdimensionnée, qui mettra en valeur des espèces qui vivent au marais, mais que l’on voit rarement comme notre petit blongios. On sera complètement ailleurs! »

En parallèle à ce volet, le peintre et sculpteur de Magog, André Desjardins, présentera une structure autoportante mettant en vedette ses petits grimpeurs.