Le Conseil des aveugles réclame des déplacements plus sécuritaires

SÉCURITÉ. Les personnes aveugles et malvoyantes profitent de la Semaine des personnes handicapées (1er au 7 juin) pour réclamer le droit de traverser les routes en toute sécurité.

Le Conseil des aveugles de Memphrémagog organisait un rassemblement pacifique à la traverse de la rue Principale Ouest, près de la pointe Merry, jeudi dernier (6 juin). L’objectif consistait à sensibiliser tous les usagers de la route, incluant les piétons, les cyclistes et les automobilistes. Les signets distribués avaient comme message l’importance de traverser les artères de façon sécuritaire. 

Le Conseil des aveugles tenait à cet exercice de visibilité, car ses membres sont de plus en plus confrontés à de nombreux changements nuisant à leur mobilité. Il cite en exemple les carrefours giratoires, les virages à droite sur feux rouges et les «silencieuses» voitures électriques.

La vice-présidente de la section locale, Solange Roy, souhaite bonifier le nombre de feux sonores à Magog. Ces traverses sécuritaires se trouvent actuellement près de la pointe Merry, à l’angle des rues Sherbrooke et Jean-Paul-II, ainsi qu’au coin Saint-Patrice et Sherbrooke. «On a besoin de feux sonores supplémentaires à des endroits passants comme au centre-ville, plus précisément à l’intersection des rues Merry et Saint-Patrice, ainsi que Merry et Principale», demande-t-elle.

Mme Roy invite les autres usagers de la route à la prudence, à la courtoisie et à la patience à l’approche d’une personne aveugle ou malvoyante. «Nous avons 38 membres au sein du Conseil des aveugles, dont une vingtaine qui se déplacent assez régulièrement, ajoute-t-elle. N’oubliez pas qu’on traverse plus lentement et à l’aide d’une canne.»

La mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, a profité de l’occasion pour simuler une traverse du corridor piétonnier sans ses yeux. À l’aide d’un masque opaque, elle a pu constater toutes les difficultés rencontrées par une personne aveugle ou malvoyante. «C’était ma première expérience et ce fut très angoissant, car je n’avais aucun repère», raconte celle qui assure que le conseil municipal voit d’un bon oeil l’aménagement d’équipement sécurisant davantage cette clientèle.