Le Château de Hatley se cherche de nouveaux «maîtres»

PRESTIGE.  Les résidences de millionnaires sont devenues presque familières dans la région de Memphrémagog, mais on ne peut pas en dire autant du Château de Hatley, dont la mise en vente en décembre dernier a suscité beaucoup d’engouement. 

Celui qui représente les vendeurs, David O’Malley chez Engel & Völkers Cantons-de-l’Est, n’est évidemment pas surpris par cet intérêt puisqu’il est bien conscient que la propriété, située au Canton de Hatley, se distingue  à bien des niveaux. «Ce château représente le projet d’une vie des propriétaires actuels, qui l’ont bâti en 2009. Tout à l’intérieur est inspiré de l’époque de la Renaissance, avec dessions hors normes. Que ce soit la hauteur des plafonds, des fenêtres et même du foyer. C’est vraiment plus qu’une maison, c’est une oeuvre d’art en soi», partage M. O’Malley.

Ce qui rend cette vente encore plus spectaculaire, au-delà des éléments architecturaux, est l’emplacement où le Château de Hatley est érigé. Il s’agit d’un terrain de 23 acres situé en hauteur qui offre une vue panoramique sur le lac Massawippi. «Selon moi, il s’agit d’un des plus beaux sites dans tous les Cantons-de-l’Est. Sur les photos, la vue est magnifique, mais en personne, c’est à couper le souffle, rien de moins. Un terrain de la sorte, ça ne se trouve plus sur le marché.»

Une «aubaine» à 6,5 M$

Même si le prix affiché dépasse les 6 M$, David O’Malley assure qu’il s’agit pratiquement d’une aubaine. Il s’appuie sur l’avis d’un architecte de renom, dont il préfère taire l’identité, qui a même qualifié le prix «d’aberrant» par rapport à la qualité de la construction. Cette dernière a notamment été conçue avec du béton préfabriqué en usine. «Le prix de 6,5 M$ n’est quand même pas si loin du coût de construction investi par les propriétaires. Aujourd’hui, le simple fait de rebâtir la même maison coûterait facilement le double. Et le terrain, à lui seul, a une très grande valeur, surtout avec les prix qui ont beaucoup augmenté ces dernières années.»

À l’inverse, le courtier est conscient que d’autres éléments justifient le prix fixé de cette propriété qui compte 18 pièces, dont 4 chambres et le même nombre de salles de bains. «Malgré le fait qu’il s’agit d’un produit unique à couper le souffle, on demeure dans les Cantons-de-l’Est. Ce n’est pas la même réalité que si cette propriété se trouvait en Europe ou même dans les Laurentides. De plus, malgré sa vue incroyable sur le Massawippi, elle n’est pas située sur le bord de l’eau.»

«Les clients qui ont manifesté de l’intérêt jusqu’à présent sont des gens qui ont beaucoup voyagé. Ils ont toujours rêvé de vivre dans un grand château, en pensant que c’était impossible de le faire au Québec. Mais voilà, on a maintenant le produit pour eux.»

Un privilège au-delà du travail 

Chose certaine, même s’il a vu de nombreuses propriétés à faire rêver depuis le début de sa carrière dans l’immobilier, David O’Malley est conscient que la Château d’Hatley marquera à jamais ses mémoires. «Je me sens très privilégié d’avoir cette propriété et d’avoir pu la visiter. C’est comme faire un voyage en Europe à côté de chez soi. Dès qu’on met le pied à l’intérieur, on se sent ailleurs, complètement dépaysé. Tous nos sens sont sollicités en même temps, tant il y a de choses à voir et à admirer. Et tout est tellement surdimensionné à ce qu’on est habitué que ça devient vite impressionnant», conclut le principal intéressé.