La mairesse défend le salaire des dirigeants magogois

RÉMUNÉRATION. La mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, réplique vivement au reportage du Journal de Montréal (10 mai) portant sur le salaire des hauts fonctionnaires du gouvernement et municipaux. «Nos directeurs sont payés à leur juste valeur», assure-t-elle.

Elle peste surtout sur la rémunération prise «hors contexte», sans tenir compte du fait que certains montants publiés n’incluent parfois pas tous les avantages, comme une voiture fournie. «Nous, nos salaires diffusés dans les pages du quotidien montréalais n’ont aucun frais cachés», précise-t-elle.

Elle trouve «simpliste» la comparaison de la rétribution du directeur général de Magog, Jean-François D’Amour, avec d’autres hauts fonctionnaires ailleurs en province. Selon le Journal de Montréal, «Magog est championne avec son DG qui empoche 201 761 $ par an pour une population de 28 000 habitants, lit-on. C’est 7,16 $ par habitant, soit sept fois plus que le DG de Longueuil».

Aux dires de Mme Pelletier, il aurait été préférable d’ajouter des critères pour dresser un portrait plus complet. Elle cite l’exemple du coût par habitant, en disant que Magog a 28 000 résidents permanents, mais que sa population bondit à 35 000 en incluant les villégiateurs.

La première magistrate mentionne que Magog est une ville plus complexe à gérer que plusieurs autres en province. À ses yeux, rares sont les municipalités gérant un parc industriel, une zone touristique, un lac international, un grand territoire et de nombreux touristes estivaux et hivernaux. «Je n’ai aucun malaise avec la rémunération de nos cadres, insiste-t-elle. On a d’ailleurs révisé ces salaires l’an dernier afin de les payer légèrement plus que la rétribution accordée dans les marchés des municipalités comparables.»

Toujours selon Mme Pelletier, une rémunération satisfaisante permet de retenir les bons fonctionnaires, surtout qu’ils sont «fortement sollicités» par d’autres organisations. «La stabilité est très rentable, sinon on doit recommencer à chaque changement de garde, dit-elle. Au bout du compte, les citoyens en sortent aussi gagnants.»

Elle ajoute que le DG D’Amour et sa directrice générale adjointe Sylviane Lavigne forment un duo complémentaire qui ne compte pas leur heures et qui connaît les rouages de l’Hôtel de Ville. «Ils ont su instaurer un bon climat et les employés sont satisfaits», termine-t-elle.

Jean-François D’Amour est en poste depuis huit ans et totalise 15 années d’expérience à la direction d’une municipalité. Mme Lavigne travaille à la Ville depuis 25 ans, dont la majorité du temps à titre de greffière. Elle est directrice générale adjointe à temps plein depuis 18 mois.

PRINCIPAUX SALAIRES

  • Jean-François D’Amour, dg (201 761 $)
  • Sylviane Lavigne, dg adj. (175 532 $)
  • Nathalie Pelletier, mairesse (116 843 $)
  • Mario Leblanc, dir. Régie de police (165 166 $)
  • Les conseillers (entre 26 000 et 31 000 $)