Hausse marquée des dommages causés par les déneigeurs

MAGOG. Les températures anormalement élevées, combinées à de faibles précipitations de neige, ont donné des maux de tête aux déneigeurs à Magog cet hiver, alors que le nombre de bris causés lors des opérations de déneigement est en forte hausse.

Sur la partie du territoire magogois qui est sous la responsabilité d’une entrepreneur externe, on dénombre pour l’hiver qui vient de se terminer 163 dommages causés aux infrastructures publiques ou privées. Il s’agit principalement de gazon arraché, de bordures endommagées ou encore de panneaux de signalisation abîmés.

Cette statistique représente une augmentation significative comparativement aux années précédentes sur le même territoire, alors que les bris étaient au nombre de 86 (hiver 2022-2023), 30 (2021-2022) et 34 (2020-2021).

Précisons qu’à Magog, les secteurs desservis par des déneigeurs privés sont Lovering, Southière, Omerville et l’ensemble des rues situées à proximité de la limite du Canton d’Orford, comme dans les environs de la halte routière.

Comme l’explique le superviseur technique du déneigement à la Ville de Magog, Simon Morissette, les déneigeurs ont dû jongler cette année avec des conditions de travail très difficiles, et ce, tout au long de la saison. Il ajoute que ce nombre anormalement élevé de bris n’a rien à avoir avec la compétence des conducteurs concernés ni sur la qualité du service rendu. « Normalement, les situations où le risque de bris est augmenté sont lors de la première neige et les neiges tardives de fin de saison, car rien n’est encore gelé et il n’y a pas de bordage de neige pour aider à orienter les déneigeuses. Mais cet hiver, il n’y a pas eu d’accumulation ni de gel significatif. Donc, lors de chaque précipitation, c’était pratiquement comme une première neige de l’hiver », soutient M. Morissette.

Ce dernier explique que ces facteurs défavorables rendent particulièrement problématiques les opérations de déneigement et c’est encore plus vrai à la noirceur. « Lorsqu’on conduit un camion la nuit pendant une précipitation, tout est blanc, sans repère visuel. En n’étant pas gelées, les bordures de rue ou le gazon sont plus fragiles et demandent un moins grand contact pour être endommagés. »

En ce qui concerne les réparations, celles-ci sont de la responsabilité de l’entrepreneur concerné. Un liste des rues où des bris ont été répertoriés, avec photos à l’appui, est notamment fournie par la Ville de Magog et celle-ci s’assure ensuite que le travail a été bien fait. « Il n’y a pas nécessairement de délais précis pour que les travaux soient effectués par l’entreprise, mais évidemment, on aime que ça soit fait le plus rapidement possible. Mais cette année, vu la quantité, ça risque de prendre un peu plus de temps qu’à l’habitude », prévient M. Morissette, en précisant tout de même que le travail de réparation a débuté depuis quelque temps.

Notons que dans le secteur urbain de Magog, dont le déneigement est effectué par la Municipalité, on a recensé environ 250 bris au cours du plus récent hiver. Même s’il n’a pas été possible d’obtenir les données des années précédentes, Simon Morissette estime que la hausse est similaire à celle observée chez les déneigeurs privés.

Malgré tout, le nombre de plaintes pour signaler des bris causés par le déneigement n’a pas suivi la même tangente. « Chaque hiver, il y a toujours quelques plaintes à ce niveau et cette année ne fait pas exception, mais je dirais que c’est comparable aux saisons précédentes. Les citoyens savent que ce sont des choses qui peuvent arriver, et de notre côté, comme Municipalité, on prend toujours les devants pour corriger nos erreurs plutôt que d’attendre de recevoir un signalement pour réagir », conclut Simon Morissette.