Fermeture de l’église Sainte-Catherine-de-Hatley : des adieux difficiles 

PATRIMOINE. Les habitants de Sainte-Catherine-de-Hatley ont fait leurs adieux à l’église de la petite municipalité lors d’une dernière messe assez spéciale, dimanche (9 juin). Pour plusieurs acteurs, et quelques fidèles, c’était un moment rempli d’émotions.

Il s’agit peut-être d’une coïncidence, mais lorsque les nombreux citoyens ont pris place dans l’église Sainte-Catherine, datant de 1908, la pluie s’était invitée aux adieux. Cependant, à la toute fin de la messe, le ciel s’est éclairci et le soleil s’est pointé le bout du nez, comme si un livre se fermait, mais un autre s’ouvrait.

« C’est une journée chargée en émotions, car cette église renferme plein de souvenirs pour tout le monde. J’ai élevé mes enfants avec cette église », a raconté Colette Richard, avant le début de la cérémonie.

Le lieu de culte était bondé de gens de tous âges, fin prêts à voir l’église Sainte-Catherine confier le flambeau à l’église Sainte-Élisabeth, qui accueillera maintenant les Catherinois à North Hatley.

« C’est la dernière fois que nous l’entendons », a remarqué un groupe de personnes en faisant référence au résonnement des cloches de l’établissement religieux.

En raison du contexte, il s’agissait d’une messe particulière, habitée par un sentiment de nostalgie. « Seigneur Dieu, que ta promesse nourrisse notre espérance et que ton amour nous procure paix et réconfort pour nous aider à vivre le deuil de notre église dans un esprit de sérénité », a proclamé le curé Justin Muhima Ndoole durant l’événement.

Une pression sur les épaules

Le nouveau propriétaire du bâtiment, Hugues Martel, était présent pour lui aussi contempler la dernière messe. « En voyant tout le monde ici, c’est sûr que nous ressentons un poids, car nous voulons rendre hommage à cette église. Nous aurons des œuvres extraordinaires, qui seront dans un endroit de Dieu », raconte-t-il en faisant allusion à son prochain musée et galerie d’art qui occupera l’église prochainement.

De son côté, le président de la Fabrique de Sainte-Catherine-de-Haltey, Bernard Lecomte, possède une confiance aveugle envers les nouveaux propriétaires. « J’ai bon espoir pour le futur, mentionne celui qui a été à la présidence de l’organisme depuis 2017. Je sais que le patrimoine sera respecté dans sa totalité. »

En guise d’au revoir, plusieurs personnes ont tourné la page en admirant durant de longues minutes les divers tableaux et l’ensemble des lieux. « C’est certain que c’est un chapitre très important qui se termine pour Sainte-Catherine-de-Hatley », a laissé tomber M. Lecomte.