Des résidents de Sainte-Catherine-de-Hatley sauvés par un avertisseur de fumée

FAITS DIVERS.  Un incendie aurait pu tourner au drame tôt ce matin à Sainte-Catherine-de-Hatley alors que le feu a éclaté dans une résidence unifamiliale au moment où les occupants dormaient profondément.

Comme le rapporte le chef aux opérations du Service de sécurité incendie de Magog, Ghislain Hamel, le premier appel au 911 a été logé peu avant 6 h, confirmant qu’un incendie venait d’éclater au 235, rue des Bouleaux, avec la présence de fumée et de flammes. «Peu de temps après notre départ, nous avons reçu une information voulant qu’une personne était prise au piège au sous-sol. On a donc aussitôt déclenché une quatrième alarme. Mais avant notre arrivée, nous avons eu la confirmation que les deux occupants, qui se trouvaient à l’intérieur, avaient réussi à évacuer les lieux à temps», affirme Ghislain Hamel. 

Sur place, les pompiers ont aussitôt déployé leurs équipements pour procéder à l’extinction du brasier. Puisqu’il n’y avait pas de borne d’incendie dans le secteur, les pompiers ont notamment eu recours à deux camions-citernes pour l’alimentation en eau. Notons que la propriété disposait aussi d’une piscine résidentielle, qui aurait pu être utilisée au besoin.

«Il a fallu agir très rapidement à notre arrivée, car on nous a dit que deux animaux de compagnie manquaient à l’appel, soit un chien et un chat. Le chien a été vite localisé, tandis que le chat a été retrouvé inconscient. Grâce à des masques à oxygène faits spécialement pour les animaux, nous avons pu le réanimer assez rapidement», se réjouit le chef aux opérations.

Il a fallu environ 90 minutes pour éteindre la majeure partie du brasier qui a causé des dommages importants à la maison, notamment au niveau de la structure du toit. Au total, ce sont une vingtaine de pompiers qui ont pris part à l’intervention. Ajoutons que les sinistrés ont été pris en charge par la Croix-Rouge, qui a été dépêchée sur place. 

EN VIE GRÂCE À UN AVERTISSEUR DE FUMÉE

Alors qu’elle est responsable de l’enquête entourant cet événement, la Régie intermunicipale de prévention et de protection incendie Memphrémagog fait savoir qu’il est encore trop tôt pour avancer quelconque hypothèse sur la cause.

On confirme toutefois que la thèse d’un geste criminel est écartée. «On sait que le feu a débuté au niveau de la cuisine. Mais il reste encore quelques éléments à valider avant de se prononcer plus précisément sur ce qui s’est produit», soutient pour sa part le chef aux opérations et à la prévention à la Régie de l’Est, Christian Létourneau.

Ce dernier espère que cet événement incitera les gens à vérifier les piles de leurs avertisseurs de fumée, car ces appareils ont fort probablement sauvé la vie de ces résidents de la rue des Bouleaux. «Les deux personnes qui se trouvaient dans la maison dormaient lorsque l’incendie a débuté. Le fils du propriétaire s’est réveillé après avoir entendu l’avertisseur sonner et déjà, sa chambre était pleine de fumée. Il a dû retenir son souffle et sortir rapidement de là pour aller réveiller l’autre personne. Si les avertisseurs n’avaient pas fonctionné, on serait sur la scène ce matin avec le coroner», raconte M. Létourneau.

Ce dernier rappelle aux gens qu’il est important de changer régulièrement les batteries de leurs avertisseurs de fumée. Il précise que certains appareils, branchés à l’électricité, disposent aussi de batteries qui peuvent servir en cas de panne de courant, par exemple.