Des masques à oxygène pour sauver les animaux lors d’un incendie

RÉANIMATION.  Un drame est passé près de se produire à Sainte-Catherine-de-Hatley, le 23 avril dernier, lorsqu’un incendie s’est déclaré dans une résidence où dormaient deux personnes. Réveillés par les avertisseurs de fumée, les occupants ont pu sortir in extremis, tandis que leurs compagnons à quatre pattes ont été sauvés grâce à l’arrivée rapide des pompiers… et d’équipements médicaux faits spécialement pour les animaux.

Lors de l’intervention, qui s’est déroulée sur la rue des Bouleaux, les pompiers ont su à leur arrivée qu’un chien et un chat manquaient encore à l’appel. Aussitôt, ils ont fait irruption dans la propriété en flammes et remplie de fumée pour tenter de trouver les deux compagnons. «En raison de la chaleur qui se dégage lors d’un incendie, les animaux, surtout les chats, ont tendance à se réfugier dans la salle de bain, près de la cuve de toilette qui est froide. Dans ce cas-ci, le chat se trouvait justement dans cette pièce, mais couché au sol, inanimé», rapporte le chef aux opérations Bruno Giroux, du Service de sécurité incendie de Magog.

Aussitôt amené en lieu sûr à l’extérieur, le chat a été pris en charge par les services d’urgence qui ont été en mesure de lui donner de l’oxygène, en utilisant un masque conçu spécialement pour les animaux. Après quelques minutes, l’animal s’est réveillé et aux dernières nouvelles, selon un vétérinaire qui l’a consulté dans les heures suivant les événements, il se porterait bien.

Précisons que le chien a également reçu de l’oxygène, mais il est sorti de la maison par ses propres moyens. «À Magog, nous avons ces masques depuis une quinzaine d’années environ. Nous en avons de différentes tailles, selon la grosseur de l’animal. On peut s’en servir pour les chats comme les petits et gros chiens, mais aussi des oiseaux ou des furets. Tout animal avec un bec ou un museau serait disposé à le porter.»

Évidemment, ce n’est pas tous les jours que les pompiers ont besoin de ces équipements spécialisés. Bruno Giroux estime que lui et son équipe l’ont utilisé environ une dizaine de fois depuis qu’ils en ont fait l’acquisition. Pour lui, il s’agit tout de même d’une dépense totalement justifiée, et même minime par rapport aux résultats obtenus. «Notre taux de succès est de 100% à ce jour. Je touche du bois, car c’est peut-être un adon, mais ça prouve jusqu’à présent toute son efficacité. Et les gens, à qui appartiennent ces animaux, sont tellement reconnaissants. Et pour les pompiers de notre service, qui avons presque tous des animaux de compagnie, ça s’inscrit parfaitement dans nos valeurs», conclut le chef aux opérations.