Des Galeries Orford à six étages?

DENSIFICATION. La Ville de Magog songe à augmenter la hauteur maximale permises aux des Galeries Orford. Le centre commercial de la rue Sherbrooke, à Magog, pourrait atteindre les 24 mètres (six étages) si le processus de modification réglementaire se poursuit sans embûche.

Cette mesure est incluse dans le souhait des élus magogois qui désirent ajouter un usage résidentiel dans cette zone commerciale. Cette superficie pourrait éventuellement abriter des habitations multifamiliales de neuf logements et plus. Les étages ne seraient réservés qu’à la vocation résidentielle.

La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme permet d’adopter ce type de règlement appelé zonage incitatif. Cet outil réglementaire vise à densifier deux secteurs de la ville. Les endroits ciblés sont les Galeries Orford et celui de l’ancien complexe de la Dominion Textile.

La mairesse Nathalie Pelletier voit d’un bon oeil cette autorisation vers une mixité commerciale et résidentielle dans le stationnement ou greffée à l’immeuble. «Les citoyens n’ont pas à craindre ces hauteurs, car nous ne sommes pas au centre-ville et ça va être très beau si c’est bien fait, assure-t-elle. Nous croyons qu’il s’agit d’un bel endroit pour densifier.»

Ce règlement discrétionnaire permet à une Municipalité de bonifier un zonage traditionnel en échange d’une contrepartie de la part des propriétaires concernés. Dans le cas des Galeries Orford, la règle actuelle autorise 12 mètres (3 étages). Le zonage incitatif ferait doubler la hauteur permise.

En contrepartie, les propriétaires pourraient notamment bonifier le nombre d’unités de logement abordable, social ou familial, planter des arbres, aménager un parc, une piste cyclable ou un sentier piéton. Améliorer la performance environnementale de l’immeuble, comme l’adhésion à des programmes Novaclimat et LEED, figure également sur la liste des échanges de services.

AUCUN PROJET, MAIS DE L’OUVERTURE

La mairesse Nathalie Pelletier mentionne qu’aucun projet n’est actuellement sur la table. Un porte-parole de Sandalwood (propriétaire des Galeries), Vincent Bergeron, confirme l’absence d’investissements à venir en matière d’hébergement. «On trouve ça positif, mais c’est cocasse de voir une Municipalité entreprendre cette démarche, remarque-t-il. C’est plutôt l’inverse habituellement.»

M. Bergeron précise que le gestionnaire Sandalwood n’est pas un développeur résidentiel. Il ajoute que l’entreprise écoutera plutôt attentivement les offres des promoteurs intéressés. Selon ses propres observations au Québec, il constate que les centres commerciaux sont déjà en transformation, comme ici aux Galeries Orford avec la présence de services gouvernementaux et d’organismes communautaires. Il remarque aussi une percée du volet résidentiel dans les centres commerciaux, comme bientôt aux Halles d’Anjou en collaboration avec un partenaire extérieur. Cet établissement appartient à Sandalwood. 

JUSQU’À SEPT ÉTAGES À L’ANCIENNE DOMINION TEXTILE

Afin de stimuler davantage la création de logements, la Ville est sur point de faire aussi hausser la hauteur maximale des bâtiments sur le site de l’ancien complexe textile. Les élus songent à autoriser jusqu’à 30 mètres (7 étages) autant pour les anciennes usines Difco et CS Brooks. Une fois transformés, ces immeubles pourraient doubler en hauteur à certains endroits.