Collectes des bacs: vers un retour à la normale après des mois difficiles?

PLAINTES.  Confrontée à plusieurs irrégularités dans la collecte des matières résiduelles et beaucoup d’insatisfactions chez les citoyens, la Ville de Magog a bon espoir que le pire soit derrière elle en constatant un certain retour vers la normale cours des dernières semaines. 

Coordonnatrice de la division environnement à la Ville de Magog, Josiane K. Pouliot confirme que le nombre de plaintes à ce sujet a diminué récemment comparativement à la tendance de janvier et février derniers. Rappelons que depuis le début de 2024, plusieurs retards dans le passage des camions de collecte avaient été rapportés à la Municipalité. Certains propriétaires devaient jongler avec des délais répétés qui pouvaient, parfois, perdurer durant plusieurs jours entre la date prévue au calendrier municipal et celle du ramassage.

Une citoyenne demeurant dans le secteur de Georgeville avait même pris la parole dans nos pages, le 21 février dernier, en se disant exaspérée par la situation, d’autant plus qu’elle avait vécu le même scénario durant une longue période à l’été 2023.

«Je n’ai pas les chiffres exacts, mais je peux affirmer qu’il y a effectivement eu moins de plaintes de citoyens depuis les dernières semaines, observe Josiane K. Pouliot. Évidemment, tout n’est pas encore joué, car ce n’est pas quelque chose qui se règle facilement, du jour au lendemain. Mais ça demeure tout de même une bonne nouvelle de voir qu’on s’en va dans la bonne direction.»

La coordonnatrice a d’ailleurs rencontré il y a quelques jours les dirigeants de la compagnie responsable des poubelles, du recyclage et du compost sur le territoire magogois, Enviro Connexions, pour faire un état de la situation. Une réunion à laquelle Mme Pouliot est ressortie encouragée. «J’ai eu l’opportunité de discuter avec une nouvelle équipe de responsables, composée de gens avec beaucoup d’expérience, qui ont été appelés en renfort pour trouver des solutions et restructurer la situation. Je sais que l’entreprise explore aussi la possibilité de revisiter une nouvelle technologie pour faciliter ses opérations. Ce sont des éléments qui sont positifs.»

Même si elle se dit de nature optimiste, Josiane K. Pouliot demeure tout de même prudente avant de crier victoire. À son avis, l’équilibre entre un bon et mauvais service demeure fragile puisque certains enjeux sont complexes à régler. «Oui, il y a le problème du manque de main-d’oeuvre qui frappe la compagnie, tout comme bien d’autres entreprises. Mais un des gros problèmes concerne les camions, plus précisément lorsqu’il y a des bris. Les délais se sont vraiment allongés depuis la pandémie pour trouver des pièces et effectuer les réparations. C’est un problème généralisé qui a un impact sur le service offert à Magog par Enviro Connexions, mais aussi dans bien d’autres municipalités où elle fait affaire. On est plusieurs villes dans la même bateau», ajoute Mme Pouliot.

Cette dernière précise que certaines plaintes reçues à l’hôtel de ville ne relèvent pas toujours de la faute de l’entreprise, mais bien de leur auteur. «Il est arrivé quelques fois que des gens se soient plaints que leur bac n’avait pas été vidé. Mais grâce à nos outils à l’interne, nous avons pu constater que ces personnes avaient oublié de mettre leur bac aux heures convenues. Dans ces cas-là, on leur répond gentiment que c’est leur responsabilité et non celle de l’entreprise.»

Rappelons que Magog a déjà appliqué des pénalités monétaires prévues à son contrat avec la compagnie en raison du mauvais service. L’entente de services signée en juillet 2020 prend fin l’an prochain.