Canton d’Orford: le dossier du centre multifonctionnel plus vivant que jamais

Canton d’Orford.  Malgré le fait que le conseil municipal a abrogé le règlement d’emprunt en lien avec la construction d’un centre multifonctionnel au village de Cherry River, le 15 janvier dernier, le Canton d’Orford assure que le projet demeure au sommet des priorités. 

Comme l’explique le directeur général de la Municipalité, Bernard Lambert, ce règlement d’emprunt de 1,25 M$ avait été adopté en 2020 en lien avec la première mouture du projet, qui était alors imaginée au parc de la Rivière-aux-Cerises. 

Toutefois, puisque le conseil a finalement choisi d’ériger le futur bâtiment sur son vaste terrain situé derrière le petit centre commercial, où se trouve notamment La Mie d’Orford, la Ville était dans l’obligation d’abroger le règlement d’emprunt. «Si une modification est apportée au projet après l’adoption d’un règlement d’emprunt, ce dernier n’est plus valide et doit être refait. De plus, d’avoir un règlement de la sorte en suspens engendrait un impact sur nos capacités d’emprunt», fait savoir M. Lambert.

Ce dernier assure que ces procédures ne sont pas un désaveu ni un pas en arrière dans ce dossier. Au contraire, il assure que les élus sont unanimes que la construction du futur centre multifonctionnel est une priorité à court terme. «Avant Noël, nous avons réévalué les besoins avec tous les organismes de notre territoire, car la plus récente analyse datait de 2019. La prochaine étape est de travailler avec une firme d’architecture pour avoir un concept préliminaire, qui nous permettra ensuite d’aller en appel d’offres pour les plans et devis et ultimement, donner le contrat pour la construction. On vise une réalisation en 2025.»

Inévitablement plus cher

Si les coûts du projet demeurent indéterminés à l’heure actuelle, les citoyens peuvent déjà s’attendre à une hausse par rapport à la première version qui était évaluée à 1,7 M$. «Avec l’explosion des coûts post pandémie, c’est évident que les coûts seront nettement plus élevés que nos estimations de 2019. Oui, le prix de certains matériaux, comme le bois, s’est quelque peu rétabli depuis, mais dans l’ensemble, tout est plus cher», rappelle le directeur général.

«La bonne nouvelle, même si la facture totale s’avère plus élevée, l’impact sur le compte de taxes des contribuables risque d’être similaire au premier projet, car notre volonté est que les programmes de subventions absorbent la différence et non les citoyens.»

Un espace aux vocations multiples

Comme certains l’ont peut-être remarqué, le Canton d’Orford décrit davantage le projet comme un centre multifonctionnel plutôt qu’un pavillon communautaire. À part ce changement d’appellation, la vocation des lieux demeure la même puisqu’ils serviront pour les organismes et la population. Il y aura des espaces communs, des salles de réunion et des endroits pour permettre aux artistes du coin d’exposer leurs oeuvres et y tenir des événements.

«Comme dans le premier projet, un terrain est toujours réservé sur le nouveau site pour la construction d’un éventuel CPE, mais il ne sera pas à même le future centre. Actuellement, ce dossier ne progresse pas, car les règles actuelles dans l’attribution des permis ne sont pas en notre faveur. Mais on sait que les besoins sont là, alors on préfère se préparer en conséquence», conclut Bernard Lambert.