Usine d’épuration des eaux à Omerville: la Fondation Rivières remet en question des millions en subventions
ENVIRONNEMENT. La Fondation Rivières remet en question une partie du financement public du gouvernement accordé à la Ville de Magog pour améliorer et bonifier le traitement de ses eaux usées.
Le président de cet organisme environnemental, Alain Saladzius, croit que ce sont les contribuables magogois, et non pas l’ensemble des Québécois, qui doivent payer pour ce projet actuellement estimé à 30 M$, dont plus de la moitié pourrait être financée par des subventions.
Il acheminera une lettre au Conseil du Trésor du Québec pour une analyse plus poussée de ce dossier. «Selon moi, Magog n’est pas éligible pour recevoir la moitié de ce financement public, car elle souhaite augmenter la capacité de traitement pour faire du développement immobilier, fait-il valoir. La Ville pourrait même régler le problème d’Omerville avec une facture beaucoup moins élevée que de détourner ces eaux usées vers l’usine de la rue Hatley.» (Voir autre article)
Saladzius, un ingénieur civil spécialisé dans le traitement des eaux usées depuis une trentaine d’années, propose l’aménagement d’un étang supplémentaire à Omerville. Il suggère aussi de simplement oxygéner l’eau des étangs pour réduire les odeurs, comme «on le fait dans plusieurs municipalités du Québec».
Il estime cette option à 2 ou 3 millions de dollars. «Ça conviendrait, car les deux usines d’épuration de Magog enregistrent de très bons rendements avec de très faibles rejets dans la nature, insiste-t-il. Elles ne polluent pas. Il ne faut pas déplacer le problème vers l’usine de la rue Hatley.»
Cet organisme notamment fondé par le comédien Roy Dupuis en 2001 s’intéresse à ce dossier, car il préfère que les fonds publics de la province soient investis pour réduire la pollution, pas pour améliorer des équipements.
Saladzius se questionne aussi sur l’autorisation accordée aux résidents voisins, par le passé, pour s’installer si près de l’usine d’épuration et des étangs d’aération d’Omerville. «J’y observe des propriétés à seulement 30 et 50 mètres de l’étang, même si la règle est fixée à 150 mètres pour réduire les odeurs», termine-t-il.