À l’attention des membres du conseil municipal de Magog
Avant qu’il ne soit trop tard, nous demandons aux membres du Conseil de Ville de ne pas autoriser l’amarrage d’un sauna flottant au quai MacPherson et de s’assurer qu’aucune autre activité commerciale, sauf l’offre de croisières sur le lac, n’y soit dorénavant permise.
Tout en reconnaissant le souci de la Ville pour améliorer l’offre touristique, nous constatons que le projet d’un sauna flottant amarré au quai MacPherson est loin de recueillir l’adhésion des citoyens et qu’il divise la communauté.
Rappelons les aspects du projet qui suscitent le plus de préoccupations: le projet modifiera grandement le paysage emblématique du quai; le quai fait partie du patrimoine collectif de Magog et il ne doit pas profiter prioritairement aux clients éventuels d’une entreprise commerciale. Enfin, le projet risque de nuire à la plus importante frayère de touladis du lac en plus d’ouvrir la porte à une commercialisation du quai et des rives avoisinantes.
D’autres problèmes potentiels en matière de sécurité nautique et de protection de l’environnement méritent considération. D’une part, le quai doit pouvoir accueillir en toute sécurité les embarcations en cas de tempête sur le lac, ce qui est de plus en plus difficile avec l’occupation grandissante du quai. D’autre part, un rapport d’expertise, réalisé dans le but d’obtenir les permis nécessaires à l’installation du sauna, ne constitue pas une véritable étude environnementale sur laquelle on peut baser une décision éclairée concernant l’impact sur la frayère de touladis.
À ce stade-ci, nous tenons à préciser que nous ne sommes pas contre une activité de sauna privé à Magog. C’est à l’installation d’une structure permanente reliée au quai MacPherson que nous nous opposons catégoriquement.
Le quai MacPherson ne doit pas perdre sa vocation naturelle: un lieu de contemplation (paysages), d’appel au large (bateau-croisière), de tranquillité et de ressourcement et surtout un lieu public d’appartenance et de fierté pour les citoyens… tout à l’opposé d’un espace commercial envahissant de type sauna ou autre.
Nous croyons fermement qu’aucune activité ne devrait poser le moindre risque de modifier les conditions environnementales à proximité de la frayère de touladis. Et nous sommes d’avis que la Ville doit réserver l’usage exclusif du quai à l’amarrage d’embarcations dont la vocation première est de naviguer sur l’eau… non pas de rester amarrées en permanence au quai.
Notons qu’une majorité d’opposants au projet de sauna privé relié au quai ont suggéré d’envisager l’île Charest comme lieu de regroupement des activités commerciales légères reliées directement au lac suivant un aménagement qui respecte l’environnement naturel du lieu et son rôle public.
Approuver le projet de plate-forme flottante serait un dangereux précédent qui paverait la voie à d’autres initiatives qui ne pourraient qu’être préjudiciables à ce joyau qu’est le lac Memphrémagog. Pour nous, la bande riveraine du lac, c’est non-négociable.
Bientôt l’heure de la décision.
Alain Albert, Robert Bernier, Pierre Boucher, Louise Gagné, Serge Gosselin, Yves Grand’Maison, Maurice Langlois, Richard Lapointe, Renaud Légaré, Ronald Maheu, Lise Messier, Robert Ranger, Michel Tétreault
Saunas: quand l’acceptabilité sociale ne tient qu’à un sondage.
Le projet de saunas flottant amarrés au Quai McPherson présentement en discussion au conseil municipal de Magog illustre bien les limites à l’interprétation que l’on doive donner à un sondage effectué très tôt dans le cheminement d’un projet.
Les sondages ne reflètent qu’une image de la réalité prise à un instant très précis, et que les résultats de ces derniers peuvent changer dans le temps, au fur et à mesure que la réflexion des répondants s’approfondit et que l’information disponible ainsi que différents points de vue sont partagés sur la place publique. On peut faire un parallèle avec les sondages qui sont effectués lors de campagnes électorales, par exemple un sondage effectué après un débat ou un échange peut donner des résultats totalement différents que les résultats d’avant le débat.
Il en va de même du sondage d’opinion réalisé en ligne par la Ville de Magog immédiatement après une séance d’information donnée par les promoteurs du projet et qui s’est étalé sur 9 jours. Peut-on vraiment affirmer que le sondage représente une opinion réfléchie et finale des payeurs de taxes de Magog disposant de toute l’information disponible, alors que bien peu d’échanges et débats n’avaient encore eu lieu? La question numéro 6 du sondage nous éclaire sur ce sujet en indiquant que seulement 70 personnes (dont 15 en présentiel) sur les 966 répondants avaient assisté à la consultation citoyenne du 4 octobre. Quelle est alors la valeur représentative de ce sondage et est-ce que les membres du conseil municipal peuvent justifier leur prise de position exclusivement et irrévocablement sur ces résultats ? Je crois que non. Le commentaire souvent entendu dans ce dossier est que les dés sont déjà jetés et que les élus municipaux ont mis la charrue avant les bœufs en autorisant le changement de vocation pour accommoder ce type de projet au quai McPherson aussi rapidement. Ce n’est pas faux.
La vigueur de l’opposition au projet suivant le sondage démontre clairement qu’Il n’y a pas de consensus social pour une implantation de quais flottants au quai McPherson et la pétition comportant 1200 signatures soumise au conseil municipal en est la vibrante démonstration. Comment ne pas considérer cette pétition ? Est-ce que la position des élus aurait été différente si le vote avait eu lieu après la réception de la pétition, et non immédiatement après se sondage ?
La ville a mis beaucoup d’efforts pour rendre disponible l’à ses citoyens l’information dont elle dispose jusqu’à présent sur le projet et c’est tout à son honneur. Elle devrait maintenant mettre autant d’effort pour écouter ce que les citoyens qu’elle représente ont à lui dire et à se gouverner en conséquence.
Ne laissons pas cet endroit emblématique de Magog qu’est le quai McPherson être défiguré par un orgelet crachant de la fumée dans un paysage de carte postale. Les saunas oui, mais ailleurs qu’au quai McPherson.
Vous voyez très justement la situation. Le problème est que certains conseillers refusent de revenir sur leur position première, alors qu’ils mesurent beaucoup mieux aujourd’hui l’envergure du projet, de l’opposition, et les sérieuses conséquences appréhendées.,. pour des années. Gardons espoir pour lundi.
L’appareil municipal fait de plus en plus usage de sondages anonymes sur internet pour sonder l’opinion des payeurs de taxes de Magog et semble confondre sondage et vote formel. Un sondage internet n’est pas un vote formel d’autant plus qu’il n’est pas possible de vérifier l’identité des répondants.
Reconnaissons les limites de ces sondages anonymes et revenons aux vrais bases de la démocratie: la voix des citoyens de Magog.
Bien d’accord , svp pas de sauna privé sur ce site merveilleux , plutôt installer le sauna
à la plage des Cantons
bien d’accord avec les signataires de cette lettre