Il demande à la Ville de Magog d’installer des stations lave-glace en vrac

ENVIRONNEMENT. Se disant préoccupé par la «crise environnementale» qui secoue la planète, un jeune Magogois propose à la Ville de Magog de faire preuve de «leadership», en installant des stations de lave-glace en vrac sur son territoire.

Dominick Latulippe s’est inspiré de ce qui se fait déjà ailleurs au Québec, en suggérant l’installation de ces distributeurs à la pompe pour remplacer les traditionnels bidons de plastique.

Toutefois, ce qui distingue la demande du jeune homme est qu’il souhaite que le projet soit supporté et financé par la Municipalité, plutôt que par les stations-services privées. «J’ai été extrêmement étonné d’apprendre que seulement 2% du budget municipal est accordé à l’environnement et aux cours d’eau», avoue-t-il.

«Ce projet est un bon moyen de démontrer pour la Ville qu’elle se soucie vraiment de l’environnement. Surtout qu’un jour ou l’autre, ces appareils deviendront la norme, à l’image des sacs de tissu dans les épiceries.»

Avant de présenter son idée aux élus, M. Latulippe a fait ses devoirs. Il s’est notamment rendu à Montréal pour en apprendre davantage sur les stations fabriquées par la compagnie québécoise, Station Lave-Glace. Il a ensuite résumé le fruit de ses recherches dans un document concis de quatre pages.

«Une station coûte environ 10 000 $. Ça peut paraître gros, mais Magog est quand même une ville avec un budget intéressant. Et ce n’est pas cher pour remplacer des milliers de bidons de plastique, à usage unique. Pour la Ville, cela signifie moins de déchets à traiter et pour les contribuables, le prix en vrac est compétitif à celui des bidons. C’est une solution rentable pour tout le monde», calcule le principal intéressé.

Dominick Latulippe avance même qu’avec une marge de profit, la Municipalité pourrait rentabiliser son investissement à long terme. Chose certaine, il s’attend au moins à ce qu’une étude soit menée sur le dossier rapidement.

Son souhait est que les premières stations soient fonctionnelles dès l’hiver prochain. Il suggère ensuite d’adopter un règlement interdisant les contenants de lave-glace à l’unité.  «Je sais que ma demande est inhabituelle, mais ce serait trop facile pour la Ville de refiler le dossier privé», croit-il.

«La Municipalité doit servir de guide auprès de sa population et poser des actions concrètes pour la mobiliser. Le temps presse. Il faut investir dans nos infrastructures qui permettront une transition écologique plus saine», conclut le citoyen de 24 ans.

Rappelons que Dominick Latulippe est également derrière un projet de grande corvée de nettoyage à Magog (voir autre texte).