Démission en bloc et possible dissolution chez Orford 3.0

CANTON D’ORFORD.  Une crise secoue l’organisme Orford 3.0 alors que tous les administrateurs ainsi que la seule employée en place ont démissionné en bloc, le 10 janvier dernier, en accusant la Municipalité du Canton d’Orford de leur mettre des bâtons dans les roues.

Fondé en 2014, l’organisme a d’ailleurs convoqué ses membres à une assemblée spéciale pour une possible dissolution le 26 janvier prochain. Du même coup, tous les événements et activités qui étaient mis en place par l’organisme au cours des prochaines semaines ont été annulés, dont la Fête des Flocons.

Un scénario qui est encore difficile à accepter pour les responsables de l’organisation, dont l’ex-vice-président et trésorier, Robert St-Pierre. Ce dernier explique que des demandes ont été adressées à l’administration municipale depuis l’automne afin de permettre à Orford 3.0 de poursuivre sa croissance.

Parmi les éléments discutés, il y avait l’embauche d’un deuxième employé ainsi que le souhait d’obtenir un local permanent à l’organisme, qui avait ciblé la petite maison blanche au parc de la Riviere-aux-Cerises. « Depuis la pandémie, la population permanente a considérablement augmenté au Canton d’Orford et conséquemment, l’intérêt pour nos activités était de plus en plus grand. Nos demandes au Canton d’Orford avaient justement pour but de répondre à cet engouement et permettre à Orford 3.0 de poursuivre sa croissance et d’être, d’ici trois ans, presque ou complètement indépendants. »

En prenant plus d’autonomie, Robert St-Pierre explique que l’organisme aurait été en mesure de moins dépendre du financement municipal. À l’heure actuelle, environ 50% du budget, soit 60 000 $, provient des coffres de la Ville. « Toutes nos demandes se voulaient des étapes nécessaires pour se qualifier à de nouvelles subventions provinciales. À nos yeux, rien de ce que nous avons demandé n’était exagéré. Et pourtant, on se fait juste mettre des barrières devant nous par les élus. Dans ce contexte, nous pensons être allés le plus loin que nous pouvions aller, d’où notre choix de partir. »

Malgré l’avis de dissolution, il y a tout de même un mince espoir que le pire soit évité selon l’ex-vice-président. Si des citoyens ont envie de prendre le relais, il est possible d’occuper l’un des sièges vacants sur le conseil d’administration.

Robert St-Pierre invite aussi les Orferois interpellés par la situation à se faire entendre lors de la prochaine assemblée publique, prévue ce lundi 16 janvier. « Si Orford 3.0 disparaissait, ce serait une énorme perte pour les citoyens, mais aussi pour la ville. C’est un organisme qui est supporté principalement par des bénévoles engagés et passionnés depuis plusieurs années. C’est très regrettable ce manque de vision de l’administration municipale et de perdre une employée en Julie Marchessault, qui était si travaillante et dotée d’une ingéniosité incroyable pour apporter de nouvelles idées », conclut M. St-Pierre. 

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