Magog et la Société d’histoire rétablissent les ponts pour au moins un an

ORAGNISME. Un vent d’optimisme souffle sur la Société d’histoire de Magog (SHM) après avoir conclu une entente de financement d’un an avec la Ville de Magog. La pérennité de cet organisme n’est toutefois pas encore assurée.

La présidente de la SHM, Josianne Jetté, accueille favorablement cette nouvelle à court terme, mais elle demeure inquiète pour la survie du groupe. «On se donne un an pour trouver un financement suffisant pour maintenir nos activités croissantes, mais aussi pour garder nos portes ouvertes longtemps», signale-t-elle.

La présente entente comprend le financement de 2023 (26 500 $) et celui de la prochaine année (28 000 $). Un projet estimé à 5000 $ est aussi sur la table à dessin pour 2024. «C’est à la fois minuscule et immense, car nous avons réellement besoin de ces sommes», insiste Mme Jetté.

Cette entrée de fonds permettra de réembaucher une ressource et de rouvrir les portes des archives et autres services situées au Centre communautaire de Magog. Les bureaux de la SHM sont fermés au public depuis janvier 2023 en raison de problèmes financiers. Cette adresse avait partiellement rouvert pour les membres seulement sur rendez-vous, en juin dernier. «Le conseil d’administration pourra bientôt se concentrer sur les discussions avec la Ville», se réjouit Mme Jetté.

La présidente de la SHM rappelle l’importance de son organisation pour conserver et mettre en valeur la «mémoire de Magog». Selon Mme Jetté, les collections avoisinent les 500 000 documents, incluant des photos, des cartes et des vidéos. Toutes ces archives sont estimées à un demi-million de dollars. «Il faut tout mettre en oeuvre pour conserver les accès aux collections, enchaîne-t-elle. On a même une liste d’attente de gens qui souhaitent nous remettre leurs archives personnelles, ce qui permettra de bonifier la mémoire collective de Magog.»

UN PARTENARIAT AVEC LA MAISON MERRY?

Pour sa part, la mairesse Nathalie Pelletier apprécie de voir la SHM se remettre en marche. «On sera heureux d’officialiser l’entente au prochain conseil, car nous souhaitons conserver toutes ces archives à Magog», mentionne-t-elle.

Mme Pelletier admet qu’il reste des discussions à faire pour 2025 et les années subséquentes. «Nous avons pris connaissance des demandes plus élevées, mais on doit analyser ce dossier en toute équité avec nos 60 autres organismes qui obtiennent aussi un financement municipal», précise-t-elle.

La mairesse demeure optimiste pour trouver un terrain d’entente. La Ville pourrait également suggérer une forme de partenariat avec la Maison Merry afin de maximiser l’efficience des aides financières.