Tribune libre: réflexion sur la réglementation pour les chiens

Il existe présentement, à Magog, un manque d’équilibre dans la réglementation visant l’utilisation des lieux publics (surtout la Plage des Cantons et la Pointe Merry) par différentes clientèles, notamment celle des personnes se promenant avec leur(s) chien(s), et celle des autres utilisateurs.

La Ville est en campagne féroce en ce moment pour raffermir l’application du règlement sur les chiens… Un règlement est un règlement, bien sûr. Mais faut-il un règlement aussi restrictif et la sécurité publique est-elle en jeu quand il n’y a pas un chat à la Plage des Cantons et à la Pointe Merry? Et que dire par temps de pluie ou de -20 C?

Soulignons que la sensibilité (et la peur) de plusieurs est exacerbée par la récente attaque mortelle d’une femme par un chien. À Magog, le problème des chiens en liberté est plus grand en été (soit environ 60 jours sur 365, soit 16,4% du temps) que durant le reste de l’année, avec davantage de chiens en promenade, que ce soit des chiens locaux ou de l’extérieur.

Ailleurs, bien des municipalités ont usé d’ouverture d’esprit, de créativité et de flexibilité pour accommoder différents groupes d’utilisateurs – mais hélas, dans d’autres provinces ou états américains qui ont une plus longue expérience de la co-habitation avec les chiens. Pourquoi ne pas sonder les propriétaires de chien (résidents et visiteurs) pour collecter des informations sur lesquelles élaborer un nouveau règlement? Pourquoi la Ville n’explore-t-elle pas l’idée de créer une zone séparée et clôturée pour les chiens, avec l’accès à l’eau – ou bien encore avec des heures pour le sans-laisse, avant l’arrivée de la foule (jusqu’à 10h par exemple), puis ensuite la laisse serait obligatoire. La Pointe Merry pourrait être ouverte aux personnes avec chien de septembre à avril, sauf durant les activités spéciales, et en été, jusqu’à 10h00. Pourquoi ne pas créer un comité consultatif avec des propriétaires de chiens avec un ou deux conseillers de la Ville pour élaborer un règlement sécuritaire plus inclusif?

La Ville se doit d’agir de manière impartiale et raisonnable envers tous les usagers, en utilisant les données disponibles (en a-t-elle?) pour élaborer un règlement sur les chiens et travailler à permettre à tous ses citoyens de pratiquer leurs activités sur les lieux publics de la ville où ils paient leurs taxes.

La Ville revient avec l’idée d’un parc à chiens, mais ne veut pas divulguer où il sera établi. La Ville tiendra-t-elle une table ronde pour sonder l’avis des propriétaires de chiens susceptibles de fréquenter ledit parc à chiens? La clientèle avec des chiens qui fréquente la Plage est-elle la même que celle qui fréquente les parcs à chien? Ou bien la Ville va-t-elle décider seule de son emplacement? Pourquoi le dialogue sur la règlementation des chiens est-il si peu encouragé? Les idées qui ont le plus de succès ne sont-elles pas celles élaborées avec la collaboration de ceux qui sont concernés par celles-ci?

 

Catherine Guay

Magog