Plus que Bibeau dans la course dans Compton-Stanstead
Il y a peu de points en commentant le fait que Marie-Claude Bibeau, la dernière à déclarer sa candidature à l’investiture libérale dans la circonscription fédérale de Compton-Stanstead, est mariée à un connu partisan du Parti québécois (et maire de Sherbrooke) Bernard Sévigny.
Elle a dit qu’elle et son mari partageaient des vues différentes, et certaines personnes la croiront, et d’autres resteront méfiants. À la fin cependant, en parler dissimule des questions bien plus profondes concernant la candidature de Mme Bibeau.
Mme Bibeau entre dans la course de la même manière que beaucoup de conjoints et enfants de politiciens ont pu le faire dans le passé.
Elle vient armée avec un accès au savoir-faire politique et un Rolodex sans aucun doute d’épaisseur. Les médias la traitent comme l’avant-coureur dans la course, et c’est là le problème. La forte médiatisation des personnes aux visages les plus familiers ne blesse que le processus démocratique. Il élève certains candidats pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leurs qualités réelles. Partir avec ce type d’avantages ne parle pas nécessairement contre le caractère de Mme Bibeau, mais il ne parle pas en sa faveur non plus.
Nous en savons beaucoup plus sur le caractère d’une personne qui est prête à entrer dans une course sans tambour ni trompette des médias, et plaide sa cause à la population.
Dans ce cas, deux candidats, Colin Standish et Maximilien Roy, ont fait leurs preuves en jetant leurs chapeaux dans la course sans avantage. Ce serait une injustice s’ils se voyaient éclipsés par le mariage de Bibeau.
Il est à noter que Colin Standish bénéficie d’une certaine notoriété.
Il a été dans les journaux et même sur Tout le monde en parle de TVA pour son travail contre les propositions Parti Québécois de la loi 14 et la Charte des valeurs. La différence est bien sûr que la reconnaissance du nom de Standish est autodidacte. Il l’a générée en soutenant des causes auxquelles il croit sincèrement, et qu’il a su promouvoir efficacement. À l’heure actuelle, ceci signifie que M. Standish est en fait le candidat le plus solide, et a le plus de potentiel pour être un représentant efficace de la région.
Rien de tout cela n’est un endossement du Parti libéral lui-même. En effet, beaucoup de mes préoccupations au sujet de la candidature de Bibeau pourraient facilement s’appliquer à Justin Trudeau.
Cependant, la sincérité de la croyance et le souci manifeste pour la communauté font de la demande de Colin Standish sont également évidentes dans notre représentant actuel, Jean Rousseau de NPD.
Cependant, à tous ceux-là qui savent déjà qu’ils vont voter libéral aux prochaines élections, je demande que vous considériez ceci: la victoire de Mme Bibeau sur Colin Standish n’est pas inévitable.
Les concours de mise en candidature exigent une qualité de l’appui qu’une élection n’exige pas. Plutôt que de simplement jeter un bulletin de vote, d’influencer une nomination, il faut devenir membre du parti politique, et assister ensuite au vote à l’assemblée d’investiture. Le travail fait par M. Standish en s’opposant à des projets séparatistes discriminatoires devrait lui valoir le genre de partisans prêts à prendre ces mesures.
Mais cela aussi, n’est pas inévitable. C’est plutôt quelque chose sur laquelle les gens de Compton-Stanstead ont un contrôle complet. Pour le soutenir, on aurait seulement à chercher son site internet ou à rentrer en contact avec lui. En faisant cela, vous rejetteriez l’inévitabilité des héritages politiques bien connectés, et plus important encore, vous soutiendrez un excellent candidat.
Chris Durrant
Lennoxville