Faut-il encore croire les yeux fermés?

À tous les paroissiens et paroissiennes de Saint-Patrice de Magog

À tous les Magogois et Magogoises

Dans notre volonté d’éviter que des bâtiments, construits et entretenus par les dons abondants des paroissiens et par des subventions provenant de nos impôts, soient pratiquement «donnés» à des promoteurs, nous tenons à activer de nouveau un signal d’alarme.

Rappel : la maison Tourigny et l’édifice Sutton, propriétés de la Ville de Magog, ont été vendus à une entreprise de Gilles Bélanger au prix de 350 000 $ alors qu’ils étaient évalués à 964 000 $, un rabais de 64%. Le même promoteur a pourtant payé l’édifice Boréalis, récemment, à sa juste valeur marchande.

La fabrique Saint-Patrice a créé en septembre 2015 un comité consultatif pour réfléchir aux solutions possibles pour combler un manque à gagner de 55 000 $ causé par le départ des Ursulines qui logeaient au presbytère. Gilles Bélanger et Michel Lamontagne, président du CA de Magog Technopole et du Vieux Clocher, se sont insérés dans le comité pour proposer un projet, lequel a été accepté par la Fabrique.

Un organisme sans but lucratif (OSBL) a été constitué le 24 février. Le CA se compose de deux représentants de Montessori Ski Académie, de Gilles Bélanger, Michel Lamontagne et… Marc-Yves Beaulieu, le marguillier coordonnateur du projet. Celui-ci écrivait, dans un récent feuillet paroissial, que la fabrique est «sur le point de conclure une entente avec l’OSBL» ? donc, d’une certaine façon, M. Beaulieu négocie… avec M. Beaulieu.

Ce M. Beaulieu refuse de faire connaître aux paroissiens les détails du bail proposé. Il considère que c’est une «entente privée». Il écrit simplement dans le feuillet que le loyer, pour 5 ans, est de 40 000 $ par année. C’est le prix qui était demandé aux Ursulines (+ certains frais), lesquelles ont également investi près d’un million $ en améliorations locatives. L’OSBL n’aura pratiquement aucune amélioration à apporter.

En consultant les états financiers de la fabrique, nous constatons qu’elle connaît un déficit année après année. Pourquoi, alors, louer le presbytère à rabais, en consentant un prix de loyer bien en deçà des tarifs habituels pour un édifice de cette qualité?

Et puisqu’il s’agit d’un OSBL indépendant, comment se fait-il que dans la publicité de son entreprise «Ilot innovation & cies», M. Bélanger annonce l’ilot Saint-Patrice – comme si ce presbytère lui appartenait déjà?

Nous ne sommes pas contre le changement d’usages dans la zone du presbytère. Nous prenons acte du fait que la Ville de Magog s’est engagée à citer comme édifices patrimoniaux l’église et son presbytère. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que ces édifices soient également cités au niveau provincial, afin d’être protégés au maximum contre la destruction ou la modification de leur enveloppe extérieure.

Nous recommandons aux paroissiens et aux citoyens d’exiger la convocation d’une assemblée par la paroisse, à laquelle tous seraient conviés par un moyen plus efficace que le feuillet paroissial, pour diffuser le contenu du bail, l’expliquer et répondre aux multiples questions avant que le bail soit signé.

Ainsi, plus tard, personne ne pourra dire «Où étiez-vous» quand l’engrenage a été mis en branle?

 

Le collectif citoyen Sauvons l’îlot Tourigny