Une amoureuse des enfants tire sa révérence
RETRAITE. Alors que plusieurs employés ont tendance à se la couler douce en fin de carrière, l’éducatrice physique Claude Gaouette a plutôt choisi de s’imposer un défi supplémentaire pour sa dernière année dans le milieu de l’enseignement. Et elle peut dire mission accomplie.
À compter de ce vendredi 24 juin, Mme Gaouette deviendra officiellement retraitée, après 34 ans et demi à enseigner l’éducation physique et promouvoir les saines habitudes de vie.
Attitrée à l’école primaire Brassard/St-Patrice de Magog depuis près de 25 ans, elle a profité de ses deux dernières saisons scolaires pour s’occuper à temps plein des classes spéciales, soit celles où les enfants nécessitent plus de soins ou apprennent différemment.
« J’avais déjà eu quelques groupes d’adaptation scolaire, mêlés à des groupes réguliers. Mais pour la fin de ma carrière, je tenais à prendre l’ensemble des classes spéciales (8 au total). C’était tellement un beau défi », se félicite-t-elle de sa décision.
Question de laisser une forme d’héritage à ses élèves, Claude Gaouette leur avait organisé une journée d’athlétisme à la piste synthétique de l’école La Ruche, le 25 mai dernier, en collaboration avec la Fondation Christian Vachon.
Selon ses capacités, chaque élève a pu s’initier à des épreuves de course, de saut et de lancer. « Chacun des 75 enfants a aussi reçu une médaille de persévérance. On les préparait à cet événement depuis un mois et tous les éléments étaient réunis pour que ce soit une journée parfaite. Même la température était au rendez-vous », se réjouit-elle.
Place à du sang neuf
Très en paix avec sa décision, qu’on sent mûrement réfléchie, Claude Gaouette était particulièrement sereine au moment de son entrevue avec le Reflet du Lac, alors que sa dernière journée de travail approchait à grands pas. « Je veux juste profiter des derniers jours en compagnie de mes collègues et des enfants. C’est sûr qu’ils vont me manquer, mais ça fait plus d’un an que cette retraite est planifiée, et je crois qu’il est temps de laisser la place à du sang neuf », fait-elle valoir.
En outre, cette retraite s’officialisera un an après celle de son conjoint Hugues Émond, qui avait lui aussi quitté l’an dernier après une longue carrière comme enseignant et directeur d’école. « Personnellement, j’ai tellement de choses à faire. Je veux en profiter pour faire plus de sport dans notre belle région. Hugues et moi, on aimerait aussi s’offrir des voyages à vélo. Et ce qui est certain, c’est qu’on va continuer de s’occuper des enfants, notamment avec la Fondation Christian Vachon », poursuit-elle.
À l’instar de bien des enseignants qui sont arrivés sur le marché du travail à la fin des années 1980, Claude Gaouette a dû se montrer patiente avant d’obtenir un poste permanent et la sécurité d’emploi. « Je me suis promenée beaucoup durant mes premières années, notamment à Mansonville, Fitch Bay (école maintenant fermée) et Ayer’s Cliff. Mais, ça ne m’a jamais dérangée. J’étais prête à persévérer, car je savais que ce métier était fait pour moi », a-t-elle conclu.