Triathlon: un club où les parents et les enfants partagent la même passion

MEMPHRÉMAGOG. Rares sont les organismes sportifs où les parents peuvent pratiquer leur discipline et s’entraîner en même temps avec leurs enfants. Sauf peut-être au Club de triathlon Memphrémagog (CTM), où l’on encourage même cette pratique bigénérationnelle. Et ça fonctionne!

Sur les quelque 175 membres inscrits au cours de la dernière année, on dénombrait 83 jeunes de 6 à 16 ans.

Une statistique révélatrice aux yeux des dirigeants, qui mettent tout en œuvre pour attirer autant les adultes que les enfants. «Les familles représentent 80 % de notre club et nos tarifs sont même plus avantageux pour les abonnements familiaux», reconnaît Jean-François Gosselin, membre de la première heure et maintenant impliqué dans le CA de l’organisme.

Fondé en 1993 par Bernard Tourigny et Daniel Poirier, le CTM est devenu l’une des organisations sportives les plus importantes en région au fil des ans.

Même après 25 ans, l’engouement est toujours aussi fort pour cette discipline alliant la natation, le vélo et la course à pied. «Avec l’arrivée du Centre sportif La Ruche (en 2012), nos inscriptions ont explosé. Grâce à la nouvelle piscine, il y a maintenant de nombreuses plages horaire pour l’entraînement. Plusieurs jeunes du club peuvent compétitionner avec l’équipe de natation de La Ruche en hiver, tout en continuant de travailler avec notre entraîneur-chef Daniel Soucy. En plus, ils ont la chance de s’entraîner sur des équipements à la fine pointe de la technologie», fait valoir M. Gosselin, en précisant que 40 élèves faisaient partie du programme sport-études en triathlon-natation.

Un Ironman, bien malgré lui

Enseignant à l’école La Ruche dans la vie de tous les jours, Jean-François Gosselin est l’un de ceux qui mettent en pratique la notion parent-enfant au sein du CTM. «Quand j’étais adolescent, j’ai fait partie des premières cohortes du club. J’en ai fait pendant cinq ans, avant de me lancer dans d’autres activités (le marché du travail et la vie de famille, notamment). J’ai recommencé la compétition il y a sept ou huit ans et j’y ai inscrit mes  enfants. C’est notamment grâce au triathlon qu’ils ont appris à nager», a-t-il raconté.

C’est aussi grâce à son collègue Bernard Tourigny qu’il s’est mis à augmenter graduellement le nombre de kilomètres en compétition, allant jusqu’à réussir un triathlon Ironman (3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course à pied). «Je m’étais dit que je ne ferais jamais une telle course, mais j’ai attrapé la piqûre. On se fait prendre au jeu d’être en forme», estime ce sympathique athlète et enseignant.

«Il est toutefois important de préciser que ce ne sont pas tous les adeptes de triathlon qui font de telles épreuves. Il y a des distances pour tous les goûts. On est très content de développer des jeunes, mais il y a tout autant de fierté lorsqu’un adulte réussit son premier triathlon», plaide Jean-François Gosselin.

Athlètes de toutes les époques

Les Daniel Poirier, Bernard Tourigny, Christine Bergeron, Élyse Grondin et Stéphanie Roy ont été parmi les premiers athlètes de haut niveau à faire rayonner le Club de triathlon Memphrémagog durant les années 1990. Depuis quelques années, les noms qui raisonnent le plus souvent sont ceux des jeunes Élizabeth Lemieux et Michael Simard, sans oublier les vétérans tels que Christine Crowe, Duggie Ross, Claude Skeene et Katy Létourneau.

Le Trimemphré est un événement qui fait rayonner la région Magog-Orford et le Club de triathlon Memphrémagog partout au Québec.

Le Tri-Memphré: un incontournable

Le Tri-Memphré, événement phare du Club de triathlon Memphrémagog, est devenu un incontournable de la scène sportive régionale. Depuis quelques années, ce sont plus de 2000 athlètes qui participent à cette importante compétition. Fondé en 1996 par Mélanie Laroche, l’événement a pris énormément d’ampleur par la suite, sous la férule de René Pomerleau. «Avec les profits du Tri-Memphré, nous assurons une bonne partie du fonctionnement de notre club. René Pomerleau pourrait facilement gagner sa vie en organisant cette compétition, mais il a plutôt décidé d’en faire profiter le club. C’est tout à son honneur», a vanté Jean-François Gosselin.