Soccer: la Magogoise Charlotte Brasseur-Isabelle poursuivra sa carrière en Belgique

GARDIENNE. Après Jérémy Gagnon-Laparé il y a quelques années, une autre joueuse issue de Soccer Magog prend la route «de l’international» pour poursuivre sa carrière.

Considérée comme une gardienne de buts fort prometteuse, Charlotte Brasseur-Isabelle s’est envolée vers la Belgique, la semaine dernière, où elle séjournera pour la prochaine année.  Elle y joindra les rangs du club du RAEC Mons, une équipe membre de la division 1, le deuxième calibre le plus élevé en Belgique après la Super Ligue.

Ayant elle-même du sang belge qui coule dans ses veines – gracieuseté de son père Laurent Brasseur – , la jeune femme de 21 ans a choisi ce pays d’Europe puisqu’on lui garantissait un poste de titulaire (partante) et qu’elle pourrait être logée en terrain connu. «J’aurai la chance d’habiter chez ma grand-mère paternelle, en banlieue de Bruxelles, alors ce sera tout un avantage», estime celle qui rêvait d’évoluer en sol européen depuis quelques années déjà.

«J’avais aussi eu des pourparlers pour aller jouer en Irlande du Nord, puisque j’y avais fait un stage de deux semaines l’an dernier, avec mon école de gardiens de buts de Montréal. Mais lorsque l’offre de la Belgique s’est présentée, c’était beaucoup plus avantageux pour moi. À moyen terme, mon but serait de jouer en Super Ligue», fait-elle valoir.

Charlotte Brasseur-Isabelle poursuivra sa carrière en Belgique, pays d’origine de son père Laurent Brasseur, une sommité du soccer à Magog. (Photo Le Reflet du Lac – Patrick Trudeau)

Un bel accomplissement sportif

En plus d’un match et de trois pratiques par semaine avec sa future équipe, Charlotte Brasseur-Isabelle aura droit à d’autres entraînements hebdomadaires spécifiques aux gardiens de buts.

Le camp de préparation a débuté le 12 juillet et la saison régulière s’étalera sur 10 mois, à compter de la fin août. Les joueuses de l’équipe sont âgées entre 16 et 30 ans. «Ça va faire différent des dernières années alors que mes équipes étaient composées de joueuses qui avaient sensiblement le même âge que moi. Je sais qu’il y aura une adaptation au départ, surtout que ce sera la première fois que je partirai seule, aussi longtemps. Mais je pense quand même être prête pour ce défi. J’ai travaillé fort et j’ai mis beaucoup d’efforts au cours des dernières années pour en arriver là, alors j’éprouve une certaine fierté. C’est un bel accomplissement pour moi sur le plan sportif», a avoué celle qui a été élue meilleure gardienne U19 au Québec en 2017.

La jeune femme a aussi dû traverser quelques opérations aux genoux au cours des dernières années, après avoir été blessée sérieusement au ligament croisé intérieur et au ménisque. «Je me suis remise assez rapidement de la dernière opération (il y a quelques mois seulement), alors je ne prévois pas de problème. Quand on veut être gardienne de buts au soccer, il ne faut pas avoir peur d’intervenir dans des situations plus corsées (mêlée, échappée, etc.), alors il y a toujours un risque de blessures», explique-t-elle.

«Il faut avoir une personnalité spéciale pour jouer à cette position. Ça tombe bien, je suis justement un peu spéciale», lance-t-elle en riant.