Chialage des parents : Renaud Légaré pourrait écrire un livre
HOCKEY. L’ancien président des Cantonniers de Magog, Renaud Légaré, n’est pas étonné outre mesure que «l’implication malsaine» de certains parents ait conduit à la démission récente de l’entraîneur-chef des Gaulois de Saint-Hyacinthe. Lui-même avoue avoir quitté son poste de dirigeant pour les mêmes raisons, au printemps dernier.
Même s’il préfère tourner la page sur ses mauvaises expériences avec des parents de joueurs, M. Légaré avoue qu’il en aurait long à dire. « J’ai vécu assez d’événements pour pouvoir écrire un livre. Et ce serait assurément un best-seller », prétend celui qui a été à la tête des Cantonniers durant 14 ans.
« Entre 2009 et aujourd’hui, rien n’a changé. La situation est aussi pire qu’avant et en plus, on ajoute un aspect technologique. Quand un parent manifeste son mécontentement sur les réseaux sociaux, il y a un effet d’entraînement. »
Ayant pris connaissance des propos de son ex-entraîneur Stéphane Robidas (dans un article de La Presse) qui déplorait l’attitude de quelques parents lors de sa seule saison à Magog, Renaud Légaré ne peut qu’être en accord avec celui qui occupe aujourd’hui un poste d’entraîneur adjoint avec le Canadien de Montréal.
« Ça faisait partie de mes tâches de gérer le mécontentement et d’éviter que les parents ne s’adressent directement à l’entraîneur. Mais Stéphane avait vu que j’en avais ras le bol et il avait décidé de me donner un coup de main en acceptant d’échanger avec eux. Malheureusement, ça n’a pas amélioré la situation », déplore-t-il.
« Quand Félix Potvin était entraîneur, je recueillais les commentaires et les plaintes et je disais que j’allais faire le suivi. Mais bien honnêtement, je n’en parlais jamais à Félix. Mon coach avait bien assez de travail avec l’aspect hockey et il n’avait pas besoin d’entendre les critiques ».
Selon M. Légaré, la situation qui prévaut à Saint-Hyacinthe ou encore à Magog est généralisée dans le milieu du hockey élite. « L’histoire des Gaulois commence à faire réaliser bien des choses. C’est dommage, car ça peut faire peur à plein de monde qui aurait le goût de s’impliquer. »
« En tout cas, moi, je ne suis pas parti pour rien », conclut-il.