Trois ans de plus: André Tourigny voulait poursuivre le développement des Coyotes

André Tourigny souhaitait poursuivre la relance des Coyotes de l’Arizona. Quand la direction de l’équipe l’a approché pour sonder son intérêt, il n’a pas hésité une seconde.

«Pour moi, il était primordial de négocier avant le début de la saison ou à la conclusion de celle-ci, a-t-il d’abord indiqué en visioconférence, interrompant momentanément sa corvée de déménagement avec son fils, étudiant à l’Université McGill. Comme entraîneur, tu dois être concentré à 100 % sur la tâche à accomplir.

«Quand ‘Billy’ (Bill Armstrong, le directeur général des Coyotes), m’a approché à Riga, au Championnat du monde, j’ai dit oui tout de suite. Il m’a dit: ‘Fais ce que tu as à faire ici, on se reparle ensuite. On s’est parlé au repêchage et encore au camp de développement. Dès le départ, l’offre était bonne, je n’avais rien à redire au niveau salarial, seulement quelques détails à mettre en place. Après cinq rencontres, c’était réglé.»

Seule condition à remplir avant que les Coyotes ne puissent annoncer mercredi cette prolongation de trois ans: que son personnel demeure en place.

«Je voulais que le groupe revienne, a noté Tourigny. Les derniers contrats ont été réglés cette semaine, on pouvait donc régler le mien ensuite.»

Les détails financiers de l’entente n’ont pas été dévoilés.

Tourigny a dirigé les Coyotes lors des deux dernières saisons. Sous ses ordres, l’équipe a compilé une fiche de 53-90-21. L’hiver dernier, l’équipe a récolté 13 points de plus que la saison précédente. Les Coyotes ont notamment eu du succès au Mullett Arena, leur domicile temporaire de 5000 sièges, compilant une fiche de 21-15-5.

Malgré l’arrivée cet été de quelques vétérans pour entourer leur noyau de jeunes joueurs — comme les attaquants Clayton Keller, Lawson Crouse, Nick Schmaltz, Matias Maccelli, Barrett Hayton et Dylan Guenther, ainsi que les défenseurs Juuso Valimaki et J.J. Moser —, Tourigny prévient que la reconstruction des Coyotes n’est pas terminée.

«Il faut être patient, il faut être prêt à ça. C’est comme quand tu commences un régime: si tu penses que ça va durer un mois et qu’après tu vas pouvoir retourner à tes anciennes habitudes alimentaires, ça ne marchera pas», a-t-il imagé.

«Quand j’ai commencé le processus, à mon embauche en 2021, on m’a parlé du plan. Les deux premières années, on parlait d’une reconstruction en profondeur et d’aller chercher des actifs et la troisième année de commencer à entourer nos joueurs avec des vétérans de qualité. Ce qui était important pour moi à ce moment-là, c’était de suivre le plan, pas de le modifier si on connaissait une bonne demi-saison.

«Une reconstruction, ça prend du temps, faut le faire comme il faut, sinon, tu finis toujours par t’enfarger. Il fallait qu’il n’y ait pas de panique, qu’il y ait un engagement et c’est ça qui se passe. À partir de là, moi j’embarque.»

Après la dernière saison des Coyotes, Tourigny a dirigé l’équipe canadienne au Championnat mondial de hockey, la menant à la conquête de la médaille d’or. Trois joueurs des Coyotes faisaient partie de l’équipe: Crouse, Jack McBain et Michael Carcone.

Avant de rejoindre la formation de l’Arizona, Tourigny a dirigé les 67’s d’Ottawa, dans la Ligue de l’Ontario. Il a aussi guidé le Canada vers l’argent au Championnat mondial junior en janvier 2021, après avoir contribué comme adjoint lors de la conquête de l’or en 2020.

Tourigny avait également travaillé dans la LNH de 2013 à 2015 avec l’Avalanche du Colorado et en 2015-16 avec les Sénateurs d’Ottawa.