L’ancien lanceur des Red Sox Tim Wakefield décède à l’âge de 57 ans

BOSTON — Le spécialiste de la balle papillon Tim Wakefield est décédé à l’âge de 57 ans, dimanche.

Les Red Sox de Boston ont annoncé le décès de l’ancien lanceur par voie de communiqué, dimanche.

Wakefield était aux prises avec un cancer du cerveau, selon ce que son ancien coéquipier Curt Schilling a révélé dans son balado, la semaine dernière. Les Red Sox ont confirmé la maladie à ce moment, mais ils n’ont pas élaboré la situation, disant que Wakefield avait demandé l’intimité.

Sélectionné par les Pirates de Pittsburgh à titre de joueur de premier but ayant établi des records de circuits dans les rangs universitaires, Wakefield s’est converti en lanceur et il est devenu un maître de la balle papillon dans les ligues mineures.

Se fiant à ce lancer, Wakefield a gagné 200 matchs dans les Majeures, dont 186 avec les Red Sox — ce qui le place au troisième rang de l’histoire de l’équipe derrière Cy Young et Roger Clemens.

C’est toutefois son rôle dans la rivalité entre les Yankees de New York et les Red Sox au début des années 2000 qui a fait de lui l’un des favoris des partisans.

Après que les Yankees furent revenus de l’arrière dans le septième match de la série de championnat de l’Américaine, en 2003, Wakefield a été appelé en relève en 11e manche. Il a concédé un coup de circuit victorieux à Aaron Boone qui a mis un terme à la saison des Red Sox et prolongé leur disette sans Série mondiale qui persistait depuis 1918.

L’année suivante, avec les Red Sox encore une fois en danger d’élimination contre les «Bombardiers du Bronx», Wakefield a réussi neuf retraits au bâton lors des manches supplémentaires, pavant la voie à la victoire des siens en 14e. 

Les Red Sox ont effacé un déficit de 0-3 dans cette série avant de balayer les Cardinals de St. Louis pour remporter une première Série mondiale en 86 ans.

Wakefield et les Red Sox ont triomphé à nouveau trois ans plus tard, en 2007.

«Il y a des années où je ne savais pas si j’allais revenir ou non, avait lancé Wakefield au moment de confirmer sa retraite, en 2012. Mais je suis très reconnaissant d’avoir été capable de porter cet uniforme aussi longtemps et d’avoir gagné deux Séries mondiales pour cette grande ville.»

Wakefield montrait une fiche de 11-3 lorsqu’il a fait sa seule apparition en carrière au match des étoiles, en 2009. C’était le deuxième plus vieux joueur à y participer pour une première fois, après Satchel Paige. 

Wakefield était également le plus vieux à signer sa 200e victoire, à 45 ans, en septembre 2011. Il a annoncé sa retraite lors du camp d’entraînement suivant.

En carrière il a revendiqué un dossier de 200-180 et une moyenne de points mérités de 4,41.

«Tim était plus qu’un lanceur vedette fiable et polyvalent, un coéquipier très respecté et un double champion de la Série mondiale», a commenté le commissaire Rob Manfred, soulignant le travail de Wakefield et sa famille pour les communautés de la Nouvelle-Angleterre.

«La gentillesse et l’esprit indomptable de Tim étaient aussi légendaires que sa balle papillon, a réagi le propriétaire des Red Sox, John Henry. Non seulement nous a-t-il captivés sur le terrain, mais il était l’un des rares athlètes dont l’héritage s’étendait au-delà du livre des records, jusqu’aux innombrables vies qu’il a touchées avec sa chaleur et son esprit authentique.

«Il avait une capacité remarquable à inspirer et à se connecter avec les autres d’une manière qui nous a montré la véritable définition de la grandeur. Il incarnait le meilleur de ce que signifie être membre des Red Sox de Boston et nous ressentons tous profondément sa perte.»