Comment se préparer lorsque nos parents prennent de l’âge?
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Plus que jamais, les enfants sont sollicités dans l’accompagnement de leurs aînés. Le vieillissement de la population au Québec implique que le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus atteindra 560 000 en 2041. Ils étaient 150 000 en 2015, selon la FADOQ (Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic).
Comment parler finances avec ses parents ?
On a tendance à penser que nos parents en savent plus que nous-mêmes sur le sujet et qu’il se préparent comme des chefs au moment de leur retraite. Évidemment, ce sont eux qui nous ont répété toute leur vie des conseils avisés. Il n’est alors pas simple d’aborder le sujet les concernant. S’armer de statistiques et de faits ne suffira pas mais c’est un début. La dette moyenne augmente chez les aînés, selon l’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques). Elle a bondi de 76 % entre 1999 et 2015, passant de 30 000 $ à près de 55 000 $ par personne âgée de plus de 65 ans. En usant d’arguments irréfutables en introduction, vous aborderez le sujet pus sereinement, en demandant par exemple quel est leur état d’épargne retraite. S’ils n’en savent rien, vous pourrez les aider à y voir plus clair.
Faut-il se préparer à aider nos parents financièrement ?
La question peut sembler délicate mais la réalité est que, sans solide préparation pour leur retraite, les aînés peuvent devoir faire face à de cruelles désillusions. Selon un sondage Retraite Québec de 2017, 55 % des Québécois et Québécoises entre 35 et 54 ans n’ont aucune idée de la quantité d’épargne annuelle nécessaire qui va les aider à toucher un revenu convenable à l’âge de la retraite. Le calcul est pourtant aisé. En commençant par économiser 50 $ par semaine dès l’âge de 25 ans, ce sont plus de 320 000 $ qui seront à disposition à 65 ans. Plus tard on économise, plus ce capital baisse. En mettant de côté 80 $ par semaine dès l’âge de 40 ans, ce sont un peu plus de 200 000 $ qui serviront de couverture retraite. Malgré tout, nos aînés sont de plus en plus endettés. Suivant le cas, il faudra se préparer à cet état de fait. Tous nos parents ne se fixent pas un objectif réaliste d’épargne retraite. D’autres ont tout consacré à leur maison ou aux études des enfants. Résultat, le nombre de faillites a bondi de 20 % depuis 5 ans chez les 65 ans et plus.
Comment bien se préparer à une possible perte d’autonomie ?
Une autre raison de cet endettement est que la liste d’attente dans un CHSLD (Centre d’hébergement et de soins de longue durée) peut aller au-delà d’un an. Entre-temps, il faut bien que les personnes en demande paient pour les services dont ils ont besoin à domicile. Il est conseillé de ne pas attendre une perte d’autonomie complète avant de, par exemple, choisir une résidence pour personnes âgées à Magog. Obtenez les renseignements utiles avant d’être pris de cours. Informez-vous sur :
- la qualité du lieu
- les types de soins proposés
- l’éventuel temps d’attente
- les tarifs
- les possibilités d’aides financières
Pensez à préparer vos parents que ce jour peut arriver. Souvent on ne veut pas y croire et il est parfois trop tard lorsque le moment arrive malheureusement. Enfin, l’édition 2018 des « Programmes et services pour les aînés » est disponible en ligne au téléchargement au format PDF afin d’aider à s’y retrouver dans les aides gouvernementales et provinciales. Le portail quebec.ca regorge de ressources, notamment d’une possibilité d’enregistrer un parcours personnalisé. Lorsqu’une perte d’autonomie est liée au vieillissement, à la maladie ou à certains autres facteurs, vous obtenez une liste des démarches à effectuer pour bénéficier de programmes et services adaptés.