Quand aréna rime avec omerta

Après plusieurs recherches dans les médias et par l’accès à l’information, nous concluons que le dossier présenté de l’aréna double sur le site boisé de l’école de La Ruche ne dit pas tout sur les conséquences futures d’un tel projet.

Tout d’abord, il ne semble pas y avoir d’étude d’impact environnemental. Certes des relevés topographiques et de caractérisation des milieux humides ont été effectués, mais ça ne donne aucun renseignement sur l’écoulement des eaux de pluie, sur l’effet créé par la coupe d’au moins 16 000 mètres carrés de forêt (la plantation de nouveaux arbres n’apportera rien avant des décennies) sur l’addition d’îlots de chaleur, la pollution créée par la machinerie et le nombre incalculable de voyages de camion, le contrôle des boues et l’érosion durant les travaux sans oublier que le tout est dans le bassin versant du ruisseau Rouge, qui est déjà saturé lors de fortes pluies.

Ce n’est qu’un aspect de ce nébuleux dossier, tout ce qui a été dit plus haut n’est pas nécessaire sur le site de l’aréna actuel. Pour ceux qui ont lu le rapport de 25 000 $ produit par BC2 en mai 2015, vous avez été à même de constater que l’espace est suffisant pour annexer une deuxième glace au parc de l’Est. Il faut aussi se rappeler que nous avons payé il y a dix ans à peine pour changer la dalle de béton, les bandes et toute la tuyauterie, l’année suivante c’était la conduite principale du refroidisseur jusqu’à la dalle qui était refaite et en acier inoxydable de surcroît, dernièrement c’était la galerie de presse et le restaurant-bar.

Maintenant on veut démolir l’intérieur pour reconstruire on ne sait trop quoi alors imaginez les coûts reliés à une telle transformation et par le fait, quel gaspillage de fonds publics. Les coûts d’entretien pour deux glaces selon BC2 est d’environ 550 000 $ net par année soit 50 000 $ de plus que pour une seule glace, on veut nous faire payer 850 000 $ par année à La Ruche en plus des travaux de changement de vocation de notre aréna, car on a bien dit que l’édifice ne restera pas vide.

Jamais l’OBNL ne réussira à avoir 16 M$ en subvention pour ce projet, il n’y a pas que Magog qui quémande pour la même raison, au prorata ça prendrait des fonds de 5 milliards $ pour obtenir 16 M$, aucune logique. La Ville ne fera aucune demande pour notre aréna en guise d’appui au projet de La Ruche, nous allons encore passer à côté de programmes intéressants comme en 2016 et 2017 et retourner à la case départ.

Chers citoyens, ne soyez pas dupes, exigez de votre conseiller une présentation publique de tout ce dossier, il y a l’option de rénover et d’agrandir (jamais présentée) qui est moindre, donc c’est plus facile pour obtenir du financement et quand on est moins gourmand et écoresponsable, les chances augmentent et ça passe mieux dans la population.

Il y a moyen de faire autrement que de détruire notre environnement, le projet Enfant Nature vous a été  proposé pour contrer cette coupe massive d’arbres, mais c’était l’omerta au conseil, personne n’a osé dire que ça faisait du sens et ils l’ont tous lu et vu dans les médias. Même en changeant le plan d’implantation ça ne passe pas, tout comme le test pour l’engagement de crédit par une municipalité selon la loi 122, ça ne passera pas. Passons plutôt au plan B pour la rénovation et l’agrandissement de l’aréna actuel et ça presse.

Alain Milette et collaborateurs

Magog