Valérie Plante ne veut pas «défendre» le français, accuse François Legault

QUÉBEC — La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a été la cible de plusieurs attaques caquistes, jeudi. 

Le premier ministre François Legault, son ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, ainsi que deux députées d’arrière-ban l’ont accusée de ne pas être une alliée du gouvernement dans la défense du français.

«Montréal c’est la métropole francophone des Amériques. Il faudrait que ce soit plus qu’un slogan. La mairesse de Montréal devrait être une alliée du gouvernement dans cette démarche-là», a lancé M. Roberge en mêlée de presse, jeudi.

La veille, Mme Plante avait qualifié la décision du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) d’augmenter les frais de scolarité des universités anglophones McGill et Concordia pour les étudiants canadiens hors Québec d’«attaque directe» contre Montréal.

M. Roberge a demandé à la mairesse qu’elle se ravise, ce qu’elle a refusé de faire. «Quand la mairesse se pose en défenderesse du droit des non-Québécois à étudier en anglais à Montréal, moi je lui dis:  »Non merci, no thanks », comme elle a dit en anglais», a-t-il raillé.

Deux députées caquistes, Valérie Schmaltz (Vimont) et Stéphanie Lachance (Bellechasse), en ont rajouté une couche lors d’une rare sortie publique durant laquelle elles ont refusé de répondre aux questions des journalistes.

«Les propos de Valérie Plante, pour moi, c’est inadmissible, s’est emportée Mme Schmaltz. On est un gouvernement qui veut contrer l’anglicisation à Montréal et ce qu’on entend ce matin de Mme Plante, c’est qu’on attaque sa ville. 

«Alors, moi, la question que je me pose: « Est-ce que Mme Plante souhaite ériger un mur pour s’assurer que l’anglicisation à Montréal soit là d’ici quoi, cinq, six ans? »» a-t-elle demandé.

«Il n’y a pas le Québec de Valérie Plante et le reste du Québec, a renchéri Mme Lachance. En tant que députée de région, je veux qu’on protège le français d’un bout à l’autre, de la rivière Outaouais jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine.»

De son côté, M. Legault en a aussi profité pour décocher une flèche à l’endroit du candidat pressenti à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), Denis Coderre.

«Je trouve ça triste de voir Valérie Plante, probablement que Denis Coderre dirait la même chose, s’est-il exclamé. Je ne comprends pas que Valérie Plante ou Denis Coderre ne veuillent pas défendre le français à Montréal.»

– Avec la collaboration de Caroline Plante