Un policier de la Saskatchewan a été accusé de négligence criminelle causant la mort

PRINCE ALBERT, Sask. — Un policier de la Saskatchewan a été accusé de négligence criminelle causant la mort et de ne pas avoir fourni les choses nécessaires à l’existence alors que le corps de police de Prince Albert tente de maintenir la confiance du public.

Le policier de 21 ans de Prince Albert a été accusé après une enquête sur la mort de Saul Laliberte, âgé de 33 ans, le 7 novembre 2021, alors qu’il se trouvait dans le centre de détention.

La police de Saskatoon a enquêté sur le décès et la Couronne a recommandé des accusations contre le policier. L’agent a été démis de ses fonctions en attendant l’issue de la procédure judiciaire.

Dans un communiqué diffusé mercredi, le chef de police par intérim, Patrice Nogier, a assuré que le service de police prenait «chaque affaire au sérieux».

La police de Prince Albert n’a pas identifié l’agent dans le communiqué de presse. Il doit comparaître en cour provinciale à Prince Albert le 25 juillet.

«Le Service de police de Prince Albert accorde une grande importance à la confiance du public et s’efforce continuellement de maintenir la confiance que les citoyens de Prince Albert accordent à nos agents», a ajouté M. Nogier.

La mort de Laliberte était la troisième à avoir lieu en détention en quelques semaines dans la troisième plus grande ville de la Saskatchewan, attirant l’attention des membres de la communauté et des organisations autochtones.

La Fédération des nations autochtones souveraines a réitéré son appel à la responsabilisation et à une meilleure surveillance après le décès de Boden Umpherville, qui a été grièvement blessé lors d’une altercation avec des agents début avril.

Mais le service de police a fait face à sa crise la plus importante après un rapport sur la mort d’un garçon autochtone de 13 mois. Le rapport de la Commission des plaintes du public sur la mort du garçon en février 2022 a révélé que deux agents avaient négligé leur devoir et n’avaient pas vérifié le bien-être du tout-petit dans les heures précédant sa mort.

Le père du garçon a été accusé de meurtre au deuxième degré et son procès est prévu pour l’année prochaine.

L’ancien chef de la police, Jonathan Bergen, a annoncé sa retraite en mai après la publication du rapport, affirmant qu’il faisait face à des attaques personnelles agressives et à un salissage de sa réputation, notamment par des membres de sa propre force.

L’année dernière, le gouvernement de la Saskatchewan a nommé l’ancien chef de la police d’Edmonton Rod Knecht pour mener un examen indépendant de la force dans un contexte de préoccupations persistantes concernant ses activités.

L’examen est terminé, mais le ministre de la Sécurité publique de la Saskatchewan n’a pas précisé s’il serait rendu public.