Un millier de personnes participent à la «Ride de filles» pour le cancer du sein

MONTRÉAL — Un groupe d’un millier de motocyclistes vêtues de rose prendront d’assaut les routes du Centre-du-Québec, samedi, pour amasser des fonds pour la Fondation cancer du sein du Québec. 

Pour la 15e mouture de l’événement «Ride de filles», les participantes partent en matinée d’un concessionnaire Harley-Davidson, à Drummondville. Elles effectueront une pause dîner à Victoriaville, avant de terminer leur parcours au Centrexpo Cogeco de Drummondville, où un spectacle visant à amasser des fonds pour la cause sera présenté. 

Les profits réalisés par la vente de billets, chacun vendu au coût de 30 $, seront remis à la fondation. Brigitte Boisjoli, Luce Dufault et Rick Hughes font partie des artistes qui monteront sur scène. 

«En tant que survivante, c’est grâce à la recherche, grâce à l’argent que les gens donnent pour la recherche, si je suis encore là», lance d’emblée Lulu Hughes, porte-parole de «Ride de filles» et présidente de l’événement pour la 5e année. 

Pour la chanteuse qui a combattu un cancer du sein, sensibiliser la population à l’importance de la recherche pour combattre la maladie est primordial. Selon la Fondation cancer du sein du Québec, une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie, au Canada. 

«C’est hyper important pour moi d’être là et de continuer, parce que moi je suis sortie du bois, mais il y en a plein d’autres qui ne le sont pas», affirme Mme Hughes. 

Cette année, quelque 1000 personnes participent à la «Ride de filles», dont 73 sont des survivantes du cancer du sein, et 14 combattent actuellement la maladie. En 2019, première année où Lulu Hughes a pris part à l’événement, 180 motocyclistes y avaient participé. 

En 15 ans, l’initiative de «Ride de filles» a remis 1 334 000 $ à la Fondation cancer du sein du Québec. Cette année, l’organisation espère amasser 500 000 $ pour la fondation. 

La moto vue en rose

En plus d’amasser des fonds pour la cause, l’événement a permis d’initier plusieurs femmes à la moto, qui est un domaine encore majoritairement masculin. 

Mme Hughes raconte qu’une femme ayant perdu sa sœur qui était atteinte d’un cancer du sein a obtenu son permis de moto spécialement pour participer à la «Ride de filles». 

«Souvent on arrive, on passe par des villages, les gens sont tous déguisés en rose, ils nous attendent. J’aimerais que ce soit assez connu pour que partout où on passe, les gens fassent ça, et qu’ils sentent qu’ils participent à quelque chose de grand», raconte Lulu Hughes. 

La chanteuse espère que l’événement prendra de plus en plus d’ampleur. 

«Je veux vraiment laisser cette empreinte-là. Ça va devenir une marque de commerce, chaque année on va le refaire, ça va grossir de plus en plus, puis ça va donner beaucoup de courage à des gens qui reçoivent un diagnostic», affirme-t-elle. 

Au Québec, 6900 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du sein chaque année, et 1350 décèdent des suites de la maladie, selon la Fondation cancer du sein du Québec. 

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Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.