Pas de lien routier Québec-Lévis dans la position du PQ en 2026, dit Paradis

DRUMMONDVILLE, Qc — Pas de nouveau lien routier Québec-Lévis dans le programme du Parti québécois (PQ) aux élections de 2026, a assuré le député péquiste Pascal Paradis samedi pour tenter de dissiper la confusion. 

Le chef Paul St-Pierre Plamondon avait évoqué cette semaine une nouvelle position du PQ sur le troisième lien pour le scrutin de 2026, lui qui s’est pourtant toujours opposé à un lien autoroutier entre les deux rives pour favoriser plutôt le transport en commun.

«La position du Parti québécois n’a absolument pas changé sur cette question-là», a assuré Pascal Paradis, en mêlée de presse au conseil national du PQ samedi à Drummondville.

Lui qui a été élu dans la circonscription de Jean-Talon à Québec en 2023 notamment en raison de son opposition au troisième lien routier a laissé entendre que son chef n’avait pas fait volte-face sur cet enjeu clivant. 

Ainsi, un troisième lien routier était «exclu en 2018, c’est exclu en 2022, c’est exclu pendant la campagne de Jean-Talon, ça va être exclu en 2026. Alors moi, je suis parfaitement à l’aise avec ce qui s’est passé. C’est faire des études pour revoir les besoins.»

Dans un point de presse au parlement, M. St-Pierre Plamondon avait laissé entendre mardi que le travail de consultation était «à refaire» parce que la Caisse de dépôt et de placement doit déposer d’ici à juin une solution pour améliorer la fluidité entre les deux rives. 

«On va refaire un travail rigoureux avec d’autres consultations pour arriver avec la meilleure offre possible pour Québec lors de l’élection de 2026», avait-il dit en ajoutant qu’il y avait des paramètres qu’il ne contrôlait pas avec l’intervention de la Caisse de dépôt dans le dossier.  

Il avait dit qu’il ne voyait pas d’intérêt ou de raison d’inclure l’autoroutier dans le projet de transport structurant.

«Notre position n’a pas changé et ne changera pas», a martelé M. Paradis samedi.   

Il ne veut même pas présumer d’un début de chantier d’un troisième lien routier qui serait entrepris par un gouvernement caquiste et qui mettrait un éventuel gouvernement péquiste devant un fait accompli en 2026.

«C’est de la fiction», a répondu M. Paradis, en plaidant que le chantier n’a pas avancé d’un pouce même s’il est promis par la CAQ depuis des années.  

M. Paradis a dit samedi que son parti allait préparer une proposition globale sur la mobilité durable et sur le transport en 2026.

«On comprend très bien qu’il y a des problèmes de fluidité de la circulation entre les deux rives à Québec», a-t-il assuré.

«Maintenant, quand on veut construire des grandes infrastructures comme celles qui sont envisagées actuellement, ça prend d’abord des études très sérieuses, en matière financière, en matière de besoins, des études origine-destination, ça prend de la science, ça prend de la planification», a-t-il plaidé.