Le Canada verse 1 million $ de plus aux enquêtes de crimes sexuels russes en Ukraine

OTTAWA — Le Canada consacre 1 million $ supplémentaires pour aider la communauté internationale à enquêter sur les crimes sexuels qui auraient été commis par les militaires russes en Ukraine.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a expliqué que le Canada verserait les fonds supplémentaires à la Cour pénale internationale (CPI) pour l’aider à enquêter sur la violence sexuelle envers les femmes, ainsi que les crimes commis sur les enfants.

Dix agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des experts civils canadiens en matière d’application de la loi participent à l’enquête sur les crimes de guerre en Ukraine, y compris sur les violences sexuelles.

Affaires mondiales Canada a déclaré que l’argent supplémentaire pourrait être utilisé pour aider à financer des enquêtes spécialisées sur les violences sexuelles et à protéger les victimes qui pourraient être témoins dans des affaires de crimes de guerre. Les fonds peuvent également être utilisés pour apporter un soutien psychologique aux victimes.

La ministre Joly croit qu’il est important que les militaires ayant utilisé de la violence sexuelle soient traduits en justice.

« Le Canada condamne dans les termes les plus forts le recours à la violence sexuelle liée aux conflits et nous continuerons de travailler avec des partenaires tels que la CPI pour mettre fin à l’impunité pour ces crimes odieux », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Et elle a ajouté: « Ceux qui commettent des violences sexuelles dans des situations de conflit doivent être tenus responsables. »

Lors d’une réunion tenue à Ottawa plus tôt ce mois-ci avec Ann Linde, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Mélanie Joly a discuté de la nécessité de s’attarder à l’usage de violence sexuelle comme arme criminelle de guerre.

Pour sa part, la ministre Linde a déclaré que la Suède avait envoyé des « experts en matière d’enquête sur les crimes sexuels et sexistes » pour aider la CPI dans son enquête sur les crimes de guerre. Ils interrogent des réfugiés _ «principalement des femmes, des filles et des enfants», a-t-elle dit _ en tant que témoins.

Le 2 mai dernier, l’ambassadrice désignée de l’Ukraine au Canada, Yulia Kovaliv, a déclaré devant les membres du Comité des affaires étrangères de la Chambre des communes que l’Ukraine compile «d’horribles preuves documentées» de crimes de guerre. Elle a notamment raconté que des enfants ont été victimes de crimes sexuels commis sous les yeux de leurs parents.