Trump a remporté la première primaire républicaine, lundi, dans l’État de l’Iowa

WASHINGTON — L’ancien président Donald Trump a remporté lundi soir une victoire record lors des caucus de l’Iowa, alors que ses rivaux étaient loin derrière, une victoire qui a réaffirmé sa mainmise sur l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024.

M. Trump était en passe de pulvériser le record d’un caucus républicain contesté dans l’Iowa, avec une marge de victoire supérieure aux quelque 13 points de pourcentage qui avaient permis à Bob Dole de l’emporter en 1988. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a terminé deuxième, devant l’ancienne ambassadrice de l’Organisation des Nations unies, Nikki Haley.

Dans ce qui s’annonçait comme un scrutin avec un faible taux de participation, les participants ont bravé un froid menaçant et des conditions de conduite dangereuses pour se réunir dans des centaines d’écoles, d’églises et de centres communautaires à travers l’État.

Mme Haley prévoit de se battre vigoureusement dans le New Hampshire, où elle espère avoir plus de succès auprès des électeurs indépendants de l’État à l’approche des primaires du 23 janvier. M. DeSantis, quant à lui, se rendra directement en Caroline du Sud, un bastion conservateur où la compétition du 24 février pourrait s’avérer cruciale. L’entrepreneur conservateur Vivek Ramaswamy a annoncé qu’il suspendait sa campagne.

M. Trump, qui a juré à plusieurs reprises de se venger de ses adversaires politiques au cours des derniers mois, a lancé un message d’unité dans son discours de victoire lundi soir.

«Nous voulons nous rassembler, que l’on soit républicain ou démocrate, libéral ou conservateur, a-t-il déclaré. Nous allons nous rassembler. Cela ne saurait tarder.»

Donald Trump a passé une grande partie de l’année dernière à créer une organisation beaucoup plus professionnelle dans l’Iowa que les efforts relativement aléatoires qu’il a supervisés en 2016, lorsque le sénateur du Texas, Ted Cruz, a pris la tête des caucus. Son équipe a accordé une attention particulière à la mise en place d’une opération numérique et de données sophistiquée pour échanger régulièrement avec des partisans et s’assurer qu’ils savent comment participer aux caucus.

L’Iowa n’a pas toujours été un indicateur fiable en ce qui a trait à celui qui mènera finalement les républicains aux élections générales. La victoire de George W. Bush en 2000 a été la dernière fois qu’un candidat républicain a gagné dans l’Iowa et est devenu le porte-drapeau du parti.

Pendant des mois, l’ancien président a prédit une victoire éclatante dans l’Iowa avec une victoire de 30 ou 40 points qui, selon lui, rendrait le reste de la primaire essentiellement inutile. Ses collaborateurs se sont concentrés en privé sur l’objectif d’atteindre ou de battre la victoire de près de 13 points de Bob Dole en 1988, la plus grande marge de victoire jamais vue dans un caucus républicain de l’Iowa.

Selon les premiers résultats obtenus dans huit comtés, M. Trump disposait, à 19 h 31, de plus de la moitié des voix recensées, le reste des candidats étant loin derrière. Ces comtés comprennent des zones rurales qui sont démographiquement et politiquement similaires à un grand nombre de comtés qui n’avaient pas encore communiqué leurs résultats.

L’Associated Press a déterminé à 23 h 17 que M. DeSantis arriverait loin derrière M. Trump. Avec environ 10 % des bulletins de vote restant à dépouiller, M. DeSantis devançait Mme Haley d’environ 2300 voix, soit environ 2 points de pourcentage. Avec des votes rapportés dans tous les 99 comtés de l’Iowa sauf un, Mme Haley ne fait pas assez bien où que ce soit pour rattraper M. DeSantis, en se basant sur le nombre de votes en suspens.

L’ancien président a fait campagne sporadiquement dans l’Iowa et a largement abandonné la tradition de l’État consistant à apparaître en toute intimité dans les salons et les petites salles communautaires. Il s’est plutôt appuyé sur des rassemblements électoraux plus importants au cours desquels il a plus souvent énuméré les griefs du passé, notamment son mensonge selon lequel les élections de 2020 avaient été volées, plutôt que d’articuler une vision détaillée de l’avenir de la nation.

Les défis auxquels Donald Trump sera confronté s’intensifieront dans les semaines à venir à mesure qu’il trouvera un équilibre entre les exigences de sa campagne et les multiples inculpations. Il a déclaré qu’il retournerait cette semaine dans une salle d’audience de la ville de New York où un jury s’apprête à déterminer s’il devrait payer des dommages et intérêts supplémentaires à un chroniqueur qui a remporté l’année dernière une récompense du jury de 5 millions $ contre Donald Trump pour abus sexuels et diffamation. 

La Cour suprême des États-Unis se demande si les États ont la capacité d’empêcher Donald Trump d’apparaître sur les bulletins de vote pour son rôle dans le déclenchement de l’assaut du 6 janvier 2021 au Capitole des États-Unis. Il fait également face à des procès criminels à Washington et à Atlanta pour ses efforts visant à renverser les élections de 2020.