Les prétentions de Trump sur la guerre en Ukraine sont dangereuses, dit Zelensky

Les prétentions de Donald Trump à mettre un terme à la guerre entre l’Ukraine et la Russie en 24 heures «sont très dangereuses», juge le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans une entrevue diffusée vendredi sur une chaîne britannique, M. Zelensky a invité l’ancien président et favori à l’investiture républicaine en vue de l’élection de novembre 2024 à venir à Kyiv, mais à condition que M. Trump respecte sa promesse.

«Donald Trump, je vous invite en Ukraine, à Kyiv si vous pouvez interrompre la guerre pendant 24 heures. Ce serait suffisant pour venir ici», a lancé M. Zelensky.

Un porte-parole de l’organisation de Donald Trump, Steven Cheung, n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Le dirigeant ukrainien s’inquiète de toute mesure unilatérale américaine qui ne tiendrait pas compte du point de vue de son pays. Il a notamment pointé du doigt l’absence de précision du prétendu «plan de paix» de M. Trump.

M. Zelensky a décrit le discours de l’ancien président comme étant «très dangereux». Il s’inquiète notamment qu’une solution négociée par M. Trump exige des concessions importantes de l’Ukraine à la Russie.

«Il va prendre ses décisions sans même parler aux deux côtés, sans nous parler, a-t-il commenté. S’il l’a dit publiquement, c’est un peu affolant. J’ai déjà vu beaucoup de victimes, mais c’est ce qu’a dit M. Trump qui me stresse.» 

M. Zelensky a ajouté que même si son peuple et lui n’acceptaient pas le plan de M. Trump — dont personne ne connaît la moindre modalité — l’ancien président chercherait quand même à l’imposer.«Et ça, cela m’inquiète un peu», a-t-il lancé.

Des mines à Zaporijia

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a prévenu que des mines avaient été installées de nouveau autour de la centrale nucléaire de Zaporijia occupée par les Russes, seulement un mois après qu’une équipe internationale d’inspecteurs eurent rapporté qu’elles avaient été retirées.

M. Grossi a rappelé que la présence de ces mines entre les clôtures intérieures et extérieures de la centrale «est incompatible avec les exigences de sécurité de l’AIEA», selon un communiqué sur le site de l’agence. 

Petro Kotine, le président de l’Energoatom, la société d’État qui exploite l’énergie nucléaire en Ukraine, a déclaré que l’installation de mine «est un autre crime» de l’armée russe qui occupe la région depuis le début de l’invasion.

«[La situation] va demeurer fragile et dangereuse tant et aussi longtemps que les Russes resteront là-bas», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, les Russes ont bombardé Huliapole, une ville du sud de l’Ukraine, blessant une personne, a indiqué le gouverneur local Yuriy Malashko.

En Russie, un drone s’est abattu sur un oléoduc à l’extérieur de la ville de Belgorod, a indiqué le gouverneur Vyacheslav Gladkov qui en a attribué la responsabilité à l’Ukraine. Personne n’aurait été blessé.