É.-U.: les dirigeants du Congrès s’entendent sur les niveaux de dépenses

WASHINGTON — Les dirigeants du Congrès sont parvenus à un accord sur les niveaux de dépenses globaux pour l’année fiscale en cours, ce qui pourrait contribuer à éviter une fermeture partielle du gouvernement plus tard ce mois-ci.

L’accord s’appuie en grande partie sur les plafonds de dépenses pour la défense et les programmes nationaux fixés par le Congrès dans le cadre d’un projet de loi visant à suspendre le plafond de la dette jusqu’en 2025. Mais il accorde certaines concessions aux républicains de la Chambre des représentants, qui considéraient les restrictions de dépenses contenues dans cet accord comme insuffisantes.

Dans une lettre adressée à ses collègues, le président de la Chambre, Mike Johnson, a déclaré dimanche qu’il garantirait 16 milliards $ de réductions de dépenses supplémentaires par rapport à l’accord précédent négocié par le président de l’époque, Kevin McCarthy, et le président Joe Biden, ce qui représente environ 30 milliards $ de moins que ce que le Sénat envisageait.

«Cela représente l’accord budgétaire le plus favorable que les républicains aient obtenu depuis plus d’une décennie», écrit M. Johnson.

Les républicains les plus conservateurs de la Chambre se sont opposés au précédent accord sur le plafond de la dette et ont même interrompu les débats de la Chambre pendant quelques jours pour montrer leur mécontentement. Beaucoup voulaient sûrement des concessions supplémentaires, mais les démocrates ont insisté pour respecter le plafond des dépenses en matière d’endettement, laissant M. Johnson dans une situation difficile.

M. Biden a déclaré que l’accord «nous rapproche un peu plus de la prévention d’une fermeture inutile du gouvernement et de la protection des priorités nationales importantes».

«Cela reflète les niveaux de financement que j’ai négociés avec les deux partis et que j’ai promulgués au printemps dernier. Il rejette les coupes sévères dans les programmes sur lesquels comptent les familles qui travaillent dur et ouvre la voie à l’adoption de projets de loi de financement sur une année complète qui répondent aux attentes du peuple américain et sont exempts de toute politique extrême», a affirmé M. Biden dans un communiqué.

L’accord accélère les coupes d’environ 20 milliards $ déjà convenues pour l’Internal Revenue Service et annule environ 6 milliards $ de fonds de secours liés à la COVID-19 qui avaient été approuvés, mais pas encore dépensés, selon la lettre de M. Johnson.

Les législateurs avaient besoin d’un accord sur les niveaux de dépenses globaux afin que les responsables puissent rédiger les projets de loi fixant le financement ligne par ligne des agences. Le financement devrait expirer le 19 janvier pour certaines agences et le 2 février pour d’autres.

L’accord est distinct des négociations en cours visant à garantir un financement supplémentaire pour Israël et l’Ukraine tout en réduisant les restrictions sur les demandes d’asile à la frontière américaine.

Dans une déclaration commune, le leader de la majorité sénatoriale Chuck Schumer et le leader démocrate à la Chambre des représentants Hakeem Jeffries ont également exprimé leur soutien à l’accord.

«Cela nous permettra également de maintenir les investissements destinés aux familles américaines qui travaillent dur, garantis par les réalisations législatives du président Biden et des démocrates du Congrès», ont soutenu M. Schumer et M. Jeffries. 

«Enfin, nous avons clairement fait savoir au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, que les démocrates ne soutiendront pas l’inclusion d’amendements visant à tuer dans l’oeuf l’un des douze projets de loi sur les crédits soumis au Congrès.»