Une famille de Magog rentre au bercail après un an à vélo sur trois continents

AVENTURE. Une famille de Magog est de retour à la maison, cette semaine, après un périple d’un an à vélo sur trois continents et 13 pays.

Karine Ferland-Hébert et Francis Lambert ont roulé sur presque 9000 kilomètres avec leurs enfants Justin (8 ans) et Lexie (5 ans). Ils ont atterri à Montréal vendredi dernier (21 juillet). Ils ont poursuivi leur aventure en vélo en prenant quelques jours supplémentaires avant de rentrer au bercail, mardi dernier (25 juillet).

C’est de Rougemont que Karine Ferland-Hébert a pris quelques minutes pour raconter cette grande aventure. De nombreux beaux souvenirs accumulés après des séjours de quatre mois en Europe (Danemark jusqu’en Croatie), trois mois sur l’Île du sud de la Nouvelle-Zélande et cinq mois dans les Andes de l’Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Chili).

«Tout s’est très bien déroulé, autant sur la route qu’avec les enfants, se réjouit-elle. Nous étions aux premières loges pour observer de nouveaux apprentissages acquis par les enfants, comme la capacité d’adaptation, la créativité en nature, la persévérance et la débrouillardise.»

Enseignante de profession, Karine a adoré l’expérience d’enseigner à ses enfants, en appliquant des apprentissages directement sur le terrain. Elle cite l’exemple des cours de géographie en fixant des itinéraires et d’histoire en visitant des sites archéologiques et des musées.

«Ils ont également été confrontés à la pauvreté, tout en ayant pris connaissance de la fragilité des écosystèmes, résume-t-elle. Ils ont acquis des connaissances très variées qui leur serviront toute la vie.»

Les parents ont également apprécié la collaboration des enfants pour donner des coups de pédale sur un vélo allemand, spécialement adapté pour le voyage. «Ils n’ont jamais rechigné pour embarquer, peu importe la température, ajoute Karine. Le voyage a permis de développer de belles valeurs familiales et d’entraide, car on s’encourageait beaucoup.»

Garder le moral devait être important, car le vélo de Francis pesait 100 kilos sans enfant. Pour sa part, Karine devait déplacer une bicyclette de 50 kilos, sans enfant. Une chance que Justin et Lexie pouvaient parfois contribuer à propulser les vélos qui ne sont aucunement pourvus d’assistance électrique.

La famille ne craint pas trop le retour à la maison ni le choc des cultures. Elle a planifié une lente transition entre Montréal et Magog, en faisant des escales parmi son entourage. Les enfants fréquenteront un camp d’été d’ici la rentrée scolaire, tandis que les parents se prépareront à un retour comme enseignante à Sherbrooke et ingénieur à Valcourt.

Ce mode de vie se prolongera au quotidien. Ils ont déjà pris la décision de se départir d’une voiture pour en garder une seule. Un vélo-cargo sera bientôt livré pour effectuer quelques les déplacements locaux. «On plonge à fond dans la mobilité active», s’enthousiasme Karine Ferland-Hébert.