Une structure «innovatrice» pour vaincre le décrochage

ÉDUCATION. L’école secondaire de La Ruche prend le taureau par les cornes en s’attaquant au problème du décrochage scolaire avec un tout nouveau projet éducatif ciblant les élèves du 1er cycle.

Dès la prochaine rentrée scolaire, tous les élèves de premier et deuxième secondaires se verront offrir huit périodes sur un horaire de neuf jours dans une concentration de leur choix. Auparavant, seuls les élèves sélectionnés dans le volet «Sport et art – études» bénéficiaient de ce privilège.

Aux dires du directeur Martin Riendeau, il s’agit d’un projet majeur très innovateur sur lequel tout le personnel fonde un réel espoir pour faire une différence. «Nous croyons beaucoup à l’inclusion. Plutôt de créer des divisions et des catégories d’élèves, cette nouvelle organisation permet de mélanger tout le monde, sans égard aux résultats, aux habilités et au milieu d’où provient le jeune. Tous se retrouvent sur un pied d’égalité et devront apprendre à travailler ensemble, quelles que soient leurs différences, à l’image d’une vraie société», explique-t-il.

Plusieurs concentrations ont ainsi été ajoutées, dont la danse, la production vidéo, la robotique et un volet international. Pour en assurer l’accessibilité, les coûts d’inscription ont été abaissés au plus bas possible et de l’aide financière est également offerte.

L’établissement scolaire fait ainsi le pari qu’en optimisant le développement des motivations chez les jeunes, plus ils seront enclins à persévérer et à demeurer sur les bancs d’école. Depuis 2007, le taux de décrochage à La Ruche se situe à environ 21 % alors qu’il atteignait parfois 30 % il y a une dizaine d’années. Concrètement, ce sont plus de 300 adolescents qui ont fait une croix sur leurs études, et ce, pour différentes raisons.

«Je n’ai jamais caché que le problème à Magog, c’est le décrochage, surtout chez les garçons. C’est vraiment un vieux problème. En terme de résultats scolaires, nous réussissons autant et même mieux qu’ailleurs, mais ce n’est pas suffisant. Je préfère avoir des résultats plus bas avec un taux de réussite à 100 % plutôt que d’avoir des notes très fortes avec plusieurs échecs qui mènent éventuellement à l’abandon», conclut M. Riendeau.

Ce nouveau programme a été aussi conçu de manière à répondre aux besoins spécifiques de chaque élève en conservant comme priorité l’apprentissage des matières de base comme le français et les mathématiques.