Un spectacle, deux humoristes aux styles distincts

HUMOUR. L’humoriste originaire de Magog Pierre-Luc Pomerleau et le Granbyen Yannick De Martino se sont rencontrés il y a quelques années, lors de soirées d’humour dans les bars et les petites salles. Peu connus du grand public, ils ont choisi de présenter leur spectacle respectif sur une même scène. Intitulé Alliance Solo, ce premier «Two-man-show» est présenté en grande première au Vieux Clocher de Magog, le 17 avril. Rencontre avec ces deux humoristes de la relève…

Le spectacle Alliance Solo propose deux spectacles de 45 minutes, mais il s’agit de deux genres d’humour complètement différents?P-L P : «Oui. C’était notre objectif d’avoir deux univers différents. C’est une façon de se faire connaitre du public.»

Y.D : «Il n’y a pas de compétition, puisque nos styles sont différents. C’est ce qu’on aime du concept. On ne traite pas des mêmes sujets et on n’a pas les mêmes angles d’attaque dans notre humour. Même notre énergie est différente!»

Comment décrivez-vous votre style d’humour? P-L P : «J’aime beaucoup le stand-up américain. Je m’inspire de ma vie et de ma génération.»

Y.D : «Moi j’ai toujours été plus axé sur l’originalité que l’efficacité. Je choisis des sujets qui m’animent, sans penser à faire rire les gens nécessairement. Je suis dans l’imaginaire et j’extrapole beaucoup. Mes années d’improvisation ont peut-être influencé mon style.»

Qu’est-ce qui vous a amené à faire de l’humour? PL-P : «J’ai toujours voulu faire de l’humour. Pendant mon cégep, j’ai été placier au Vieux Clocher de Magog. Cette expérience m’a vraiment formé! Mais l’insécurité m’a poussé à faire des études universitaires. J’ai donc fait un baccalauréat en comptabilité à l’Université de Sherbrooke. Je crois que je n’avais pas le courage de tout lâcher pour partir vivre seul à Montréal. À un moment, je me suis lancé et je me suis inscrit à l’École de l’humour. Ces deux années d’études m’ont permis de me faire des contacts.»

Y.D «J’ai gagné En route vers mon gala en 2011. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à vivre de mon métier. Avant de remporter ce concours, j’étais au cégep. Je n’avais que 19 ans. Je ne savais pas ce que je voulais faire dans la vie, mais j’adorais faire de l’improvisation. À cette époque, je faisais des soirées d’humour amateurs dans les bars.»

Quel genre d’adolescent étiez-vous? P-L P : «J’étais le petit gars modèle! Je faisais du sport et je performais dans tout. Ma personnalité de l’époque s’est répercutée dans mon métier. Je suis encore très rigoureux.»

Y.D :«Je suis devenu le clown de la classe au moment où je suis devenu populaire à cause de l’improvisation. Je n’étais plus capable de me passer de l’attention! Je portais des casquettes en or, des cravates de Noël, des débardeurs de compagnies ou des souliers avec du ruban adhésif de couleurs. Je mettais beaucoup d’efforts pour être bizarre!»

 

Par Cynthia Dubé