Six questions à Stéphanie Bédard

MUSIQUE. Star Académie, Belle et Bum, The Voice-France, Robin des Bois, Notre-Dame de Paris; en dix ans de carrière, Stéphanie Bédard a pris part à de nombreux projets, tant au Québec qu’en Europe. Mais ce n’est que tout récemment qu’elle sortait son premier album solo «Minuit debout». La chanteuse, qui sera en spectacle le 5 septembre à la Fête des vendanges Magog-Orford, se sent maintenant comblée.

Il y a eu une très longue période entre votre passage à Star Académie et la sortie de votre premier album. Est-ce que c’était volontaire? «Après Star Ac, il y avait été question que je sorte un album, mais le projet est tombé à l’eau. Puis, au cours des dernières années, il y a plein de projets qui m’ont amenée à sortir du Québec. Honnêtement, je

n’étais vraiment pas prête à dire non à ces projets. Aujourd’hui, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. J’ai eu du temps pour préciser mon album dans ma tête.»

Pour ce premier album, vous avez fait appel à différents auteurs-compositeurs. Comment s’est déroulée cette période de création? «J’ai approché des auteurs que j’admirais et que je connaissais bien, tel que Michel Dagenais, qui en plus de faire la réalisation, a écrit et composé presque la moitié de l’album. J’ai réalisé une fois l’album terminé qu’il y a un thème qui revient sans cesse; celui de l’amour qui ne fonctionne pas et qui m’exaspère. Mais il y a quand même d’autres thèmes qui sont abordés.»

Votre voix change beaucoup d’une chanson à l’autre. C’est naturel chez vous cette voix caméléon? « Oui. Je pense que ça vient du fait que j’ai chanté à peu près de tout dans le passé. Ça fait presque 15 ans que je fais ce métier et, par ma polyvalence, j’ai été appelée à chanter autant du jazz que du rock et du disco. J’ai cette capacité d’adaptation. Mais même si je fonds bien dans les styles, je trouve que Michel Dagenais, à la réalisation, a vraiment fait un beau travail pour trouver un son unique.»

Vers quel âge avez-vous réalisé que vous vouliez faire ce métier? «À deux ans, je chantais à ma mère «I Just Called To Say I Love You», de Stevie Wonder! Mais c’est au secondaire que j’ai réalisé que j’avais un certain talent et que je voulais faire ce métier. Dans le cadre d’un cours de musique, on devait chanter une chanson devant les autres élèves. Après ma prestation, plusieurs sont venus me voir pour me dire que je chantais bien. Cette expérience m’a donné confiance. J’ai commencé le métier à l’âge de 17 ans. Je faisais des spectacles dans les bars et dans des événements privés. La scène, c’est l’endroit où je me sens le mieux au monde.»

Donc, il n’y a jamais vraiment eu de plan B pour vous? «Il y a eu une bonne année et demie où je me suis demandé si je voulais encore faire ce métier, parce que je n’avais pas l’impression d’avancer. C’était après Star Académie. Je faisais beaucoup de spectacles corporatifs, mais je sentais que j’avais besoin de plus de reconnaissance dans la vie. Mon rêve de faire un album était encore présent, mais je n’allais pas vers cette direction et j’ai eu peur de devenir amère avec le temps. Puis, lorsque j’ai été engagée à l’émission Belle et Bum, je me suis réconciliée avec le métier.»

Vous allez bientôt préparer votre tournée de spectacle solo. Il y a une grosse différente sur scène? «J’ai toujours eu des paramètres à respecter, mais maintenant, je me découvre et je réalise qu’on peut être qui on veut sur une scène. C’est un autre genre d’apprentissage. C’est certain que ma priorité pour le moment c’est de pousser pour ma carrière solo, mais par contre, tant qu’on voudra de moi pour Notre-Dame de Paris, je vais continuer mon rôle d’Esmeralda. C’est un super beau personnage qui m’apporte beaucoup personnellement.»