Nouveau garage municipal de Magog: dépassement de coûts de 650 000 $

Le déménagement du garage municipal de la rue St-Luc au parc industriel aura finalement coûté 650 000 $ de plus que le budget initial de 6,5 M$.

Comme gestionnaire, le directeur des travaux publics à la Ville de Magog, Michel Turcotte, aurait souhaité réaliser ce projet à l’intérieur des enveloppes initialement prévues.  Cependant, puisque le nouveau garage a été aménagé à même un bâtiment existant, quelques imprévus ont été découverts durant les travaux.

«Même si on a fait faire une inspection, c’était impossible de tout voir avant d’activer le chantier, soutient M. Turcotte. En cours de route, par exemple, on a constaté que les dalles de béton n’étaient pas uniformes et que les fondations n’étaient pas aussi profondes que sur les plans. Ces travaux n’étaient pas inscrits au contrat, alors on a dû les payer en extra.»

Ce projet a été réalisé en deux parties: une par un entrepreneur privé dont le contrat de 3,5 M$ s’est finalement conclu à 4 M$ et une autre, fait à l’interne, qui a coûté plus cher de 150 000 $. Mais Michel Turcotte soutient qu’il ne faut pas voir ces frais supplémentaires comme une perte d’argent puisqu’il était obligatoire de corriger ces lacunes.

«Même si on avait identifié ces problèmes au départ, il aurait fallu les résoudre d’une manière ou d’une autre. Au bout du compte, les coûts auraient été les même», tempère-t-il.

Pas un luxe

Même s’il s’agit d’un projet majeur puisqu’il sert de quartier général pour tous les services techniques de la Municipalité, il n’a pas été travaillé avec des idées de grandeur, assure M. Turcotte. En ce sens que l »argent n’a pas servi à se payer du luxe.

«Tout ce qui était encore utilisable, on l’a gardé, même si parfois, le scénario idéal ou le plus simple aurait été de le remplacer, affime-t-il. Parfois, ça cause certaines contraintes et des irritants, mais il fallait faire des choix. Si on avait construit un bâtiment neuf, tout aurait été fait à notre goût, mais le budget aurait été beaucoup plus important.»

Michel Turcotte rappelle d’ailleurs que ce déménagement était plus que nécessaire alors que l’ancien garage ne convenait plus aux besoins et se détériorait à vue d’œil. Un bâtiment a même été condamné d’urgence, avant d’être démoli. «Lorsqu’un accident de travail se produit, on peut être reconnu coupable au civil, mais aussi au criminel. Pour un employeur, c’est assez stressant. On se devait d’agir rapidement avant que quelque chose de grave survienne. On peut dire que la situation était alarmante», avoue le directeur.

Le fait que les anciennes installations étaient situées dans un quartier résidentiel a aussi motivé la décision de les déménager sur la rue René-Patenaude.