Les travaux de revitalisation du centre-ville de Magog repoussés à 2019

Puisque l’appel d’offres pour les travaux de revitalisation du centre-ville a été rejeté en raison d’un dépassement des coûts d’environ 6 M$ (voir autre texte), les travaux sont reportés d’un an, soit en 2019.

La mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, explique que ces délais imprévus rendent pratiquement impossible l’ouverture du vaste chantier dès le printemps prochain, comme il était prévu initialement. «Il faudra environ deux mois pour étudier de nouveaux scénarios et revoir les plans et devis, explique-t-elle. Il faut prévoir quelques semaines pour l’ouverture des soumissions, ce qui nous mène déjà à l’an prochain. Si on gardait les mêmes échéanciers, les entrepreneurs nous chargeraient encore plus cher. Ça ne ferait aucun sens.»

À savoir ce qui explique que les estimations de la Ville étaient à ce point erronées, Vicki-May Hamm croit que plusieurs facteurs sont en cause. Elle rappelle notamment qu’il y avait une volonté politique d’octroyer cet important contrat avant la tenue des élections. Un objectif qui explique, en partie, que les consultants embauchés par Magog ont peut-être manqué de temps dans leur travail. «On m’a dit également que les prix des contrats publics sont à la hausse partout au Québec, surtout à cette période-ci de l’année. Peut-être aussi qu’on a rêvé trop grand, mais personne n’a levé le bras pour nous le dire en cours de route. Sans signal, on ne pouvait pas le savoir», assure-t-elle.

Malgré tout, la première magistrate voit ce recul comme un pas en avant puisqu’il permettra d’apporter des améliorations. Surtout qu’au cours des dernières semaines, des gens d’affaires ont manifesté leurs craintes de voir autant de stationnements être retirés du parc des Braves. «Je suis déçue d’avoir appris leurs préoccupations aussi tardivement, mais honnêtement, je ne suis pas surprise, avoue la politicienne. Je sais que c’est facile à dire après coup, mais depuis le tout début de ce projet que je remets en question le fait qu’on enlève autant de cases. J’étais convaincue que tôt ou tard, on allait nous le remettre en pleine face et c’est ce qui est arrivé.»

«Je comprends la préoccupation des commerçants, car même si les gens disent qu’ils veulent des espaces verts et des routes partagées, reste qu’on ne changera jamais l’habitude du consommateur. La population est de plus en plus âgée et ce qu’elle veut, c’est de se stationner tout près des commerces. Et même si le nombre de stationnements était suffisant, la perception qu’il en manque est tellement forte qu’il faut se fier à celle-ci et non aux statistiques», conclut-elle.

Notons que certains travaux préparatoires pourraient être faits à l’automne 2018.