Les succès de Frédérick Gaudreau n’étonnent pas Jean-Philippe Glaude

HOCKEY. En l’espace d’à peine six saisons, Frédérick Gaudreau est passé de simple joueur invité dans la LHJMQ à membre à part entière d’une équipe de la LNH. Le centre de 24 ans vit des moments magiques en participant à la finale de la coupe Stanley dans l’uniforme des Predators de Nashville. S’il y a quelqu’un de bien placé pour parler de cette belle histoire, c’est bien Jean-Philippe Glaude.

À sa première saison comme recruteur dans l’organisation des Predators, Glaude, lui-même un ancien porte-couleurs des Voltigeurs de Drummondville, est celui qui a recommandé Gaudreau à ses patrons. Embauché comme agent libre en 2014, l’athlète de Bromont (et ex-capitaine des Cantonniers de Magog) a vite gravi les échelons dans les filiales de l’organisation, pour finalement être appelé en renfort par la formation du Tennessee à quelques reprises cette saison.

«Je ne suis pas du tout surpris par la courbe de progression rapide de Frédérick, parce que sa qualité première, c’est son sens du hockey. Quand un joueur possède une telle compréhension du jeu, ça lui permet de progresser très rapidement. Ajoutons à cela ses autres qualités, comme sa vitesse et son esprit compétiteur. En dehors de la glace, Fred est un gars dédié et sérieux. Il ne néglige aucun détail pour devenir meilleur. Ses succès sont donc pleinement mérités», a lancé Glaude.

Privés de deux centres réguliers en raison de blessures, les Predators ont lancé un appel à l’aide à Gaudreau dans les rencontres 5 et 6 de la demi-finale contre les Ducks d’Anaheim.

L’athlète de 6 pieds et 179 livres, qui revient s’entraîner à Drummondville chaque été, n’a pas déçu ses entraîneurs.

«Fred a joué de grosses minutes durant ces deux matchs. Il a pris des mises en jeu importantes contre des vétérans de la trempe de Ryan Kesler, Ryan Getzlaf et Antoine Vermette. À un certain moment, il pilotait notre troisième trio avec Colin Wilson et Austin Watson. Peter Laviolette n’était pas nerveux de l’employer. Un coach est automatiquement rassuré lorsqu’il constate qu’un jeune ne commet pas d’erreur et prend de bonnes décisions avec la rondelle», a analysé Glaude.

Lors du premier match de la finale contre Pittsburgh, le numéro 32 des Predators a même inscrit un but dans une défaite de 5-3.

Victime d’une grave blessure à un poignet à l’époque où il évoluait avec les Cantonniers de Magog, Frédérick Gaudreau n’a jamais été repêché dans la LHJMQ. Invité par les Cataractes de Shawinigan à l’âge de 18 ans, il est devenu capitaine de cette formation avant d’être échangé aux Voltigeurs à l’âge de 20 ans. Ses performances, notamment en séries éliminatoires, ne sont pas passées inaperçues aux yeux des Preds.

«Pour tout jeune hockeyeur, c’est un exemple concret de persévérance et de détermination. Frédérick n’a pas eu un chemin facile, mais il n’a jamais baissé les bras dans l’adversité. Quand il est débarqué à Shawinigan, absolument personne n’aurait pu prédire qu’il allait jouer dans la LNH quelques années plus tard. Mais Frédérick croyait en lui. Jour après jour, il s’est amélioré. Il a su exploiter ses qualités au maximum, ce qui lui a permis d’atteindre les rangs professionnels», a souligné Glaude, qui a vu Gaudreau récolter 48 points, dont 25 buts, en 66 parties à sa troisième saison dans la Ligue américaine.